Plus de 750 000 «prédateurs» sexuels cherchant à entrer en contact avec des enfants sont connectés en permanence à Internet, selon un rapport présenté mercredi au Conseil des droits de l'homme de l'ONU.

«À l'échelle mondiale les sites pornographiques exploitant les enfants se multiplient. (...) Il y aurait plus de 750 000 prédateurs connectés à l'Internet en permanence», alerte Mme Najat M'jid Maala, Rapporteur spécial de l'ONU sur la vente d'enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants, dans son rapport annuel.

Le Fonds des nations unies pour l'enfance (Unicef) calcule qu'il y a plus de quatre millions de sites internet présentant des photos de jeunes mineurs, y compris des enfants de moins de deux ans.

Plus de deux cent nouvelles images seraient quotidiennement mises en circulation, selon l'ONU qui estime que le marché de la production et distribution d'images pédopornographiques rapporterait chaque année entre 3 et 20 milliards de dollars (entre 2,04 et 13,62 milliards d'euros).

«Outre leur nombre croissant, les images d'enfants exploités sexuellement sont de plus en plus choquantes», dénonce Mme M'jid Maala qui évalue entre 10 000 et 100 000 le nombre de mineurs victimes des réseaux de pornographie.

Afin de mettre un terme à cette situation et mieux protéger les victimes, Mme Najat M'jid Maala recommande à chaque Etat d'adopter la définition de l'enfant comme étant un «être humain en dessous de 18 ans».

Un enfant de moins de 18 ans n'est pas en mesure de consentir à une exploitation sexuelle, telle que la pédopornographie, a-t-elle fait valoir.