Un défenseur du droit à la vie privée a dit s'attendre à ce que les sites de réseautage soient plus soucieux de l'utilisation qu'ils font des informations personnelles, maintenant que Facebook doit s'assurer de mieux protéger ses membres au Canada, sous peine d'être poursuivi en justice.

Selon David Fewer, de la Clinique d'intérêt public et de politique de l'internet du Canada, Facebook est actuellement surveillé, mais les sites MySpace, LinkedIn et Twitter devraient tous sérieusement réfléchir à leurs pratiques.

 

La commissaire à la protection de la vie privée du Canada a conclu qu'en gardant indéfiniment les informations personnelles de ses utilisateurs - même après que des membres eurent fermé leur page personnelle -, Facebook ne respectait pas la loi canadienne sur le respect de la vie privée.

Le sujet n'est pas passé inaperçu.

Hier, des membres de Twitter, dont plusieurs ont des pages sur Facebook, ont écrit des messages à ce propos, exhortant les utilisateurs à revoir les réglages de leurs informations personnelles.

La commissaire Jennifer Stoddart a donné un mois à la société américaine Facebook pour que les lacunes concernant la vie privée qu'elle a relevées soient résorbées, à défaut de quoi l'affaire pourrait se rendre en Cour fédérale du Canada afin que ses recommandations soient imposées.

M. Fewer, dont l'organisation est à l'origine de la plainte déposée contre Facebook, est d'avis que la question de la vie privée ne doit pas être considérée comme étant propre au Canada.

Et selon lui, le monde du réseautage personnel sur l'internet ne peut plus continuer comme avant, depuis l'intervention de la commissaire à la protection de la vie privée. M. Fewer croit que l'approche de ces sites face à la protection de la vie privée de leurs membres n'est pas adéquate.

Entre-temps, le site Facebook a assuré qu'il allait bientôt proposer de nouvelles options qui élimineront les lacunes relevées par la commissaire.