La hausse des prix de l'essence alimente les conversations depuis des mois. Elle contribue également à amener des visiteurs aux sites Internet qui répertorient les prix.

Ça arrive à chaque printemps : quand le prix de l'essence augmente, Chris Diraddo voit les visiteurs sur son site affluer.

«Il y a toujours une grosse augmentation des internautes à cette période. Le trafic sur mon site augmente ainsi chaque année», dit le fondateur du site EssenceMontreal.com.

Créé en 2005, son site permet aux internautes d'inscrire les prix de l'essence qu'ils aperçoivent en roulant et de trouver les lieux les plus économiques pour faire le plein. Les bonnes journées, il attire jusqu'à 10 000 visiteurs uniques par jour.

L'idée est venue à Chris Diraddo quand il est déménagé d'Ottawa à Montréal. Il utilisait un tel service dans la région de la capitale nationale, mais n'a rien trouvé de semblable quand il est arrivé à Montréal. Il a donc créé son propre site.

«Même si j'essaie de limiter les prix à ceux de la région de Montréal, je reçois des soumissions de partout au Québec, comme Gaspé ou Chicoutimi. Je ne peux pas empêcher ça», dit Chris Diraddo. Il apportera sous peu des changements au site pour que tous puissent soumettre les prix dans leur région.

Les Américains aussi surveillent attentivement les prix de l'essence fluctuer. Le site Gasbuddy.com se donne des airs de Web 2.0 et propose une carte qui indique à l'aide de différentes couleurs les prix de l'essence selon les États.

La même carte est également disponible pour le Canada. Gasbuddy a également créé des sites jumeaux destinés aux Québécois, Montrealgasprices.com et Quebecgasprices.com.

Le trafic de Gasbuddy.com aurait également augmenté de pair avec les prix de l'essence. En 2005, le site recevait entre 700 000 et 800 000 visiteurs uniques par mois. Deux millions de personnes s'y rendent maintenant chaque jour, selon Wired.

Le Montréalais Chris Diraddo ne craint pas trop leur compétition. «Leur site est en anglais seulement, ça ne sert pas les intérêts des gens d'ici. Le mien est bilingue», dit-il.