Plusieurs compagnies dont Google, Microsoft et Cisco Systems ont défendu mardi au Forum sur la gouvernance de l'Internet (FGI) leur collaboration avec le régime chinois, qui opère la censure sur la Toile, malgré le feu de critiques dont elles ont fait l'objet.

Plusieurs compagnies dont Google, Microsoft et Cisco Systems ont défendu mardi au Forum sur la gouvernance de l'Internet (FGI) leur collaboration avec le régime chinois, qui opère la censure sur la Toile, malgré le feu de critiques dont elles ont fait l'objet.

«Nous avons conclu que nous préférions offrir un maximum d'informations aux Chinois en dépit du fait que nous censurions certains éléments dont le gouvernement ne voulait pas», a déclaré à Athènes Vint Cerf, l'un des pères de l'Internet, qui conseille aujourd'hui Google.

«L'espace dans lequel nous opérons est très compétitif. Si nous n'offrons pas ce que les gens nous demandent, ils s'adressent ailleurs», a-t-il poursuivi.

Ces responsables s'exprimaient à la tribune d'un débat sur la liberté d'expression organisé par le FGI, qui rassemble durant quatre jours les Etats et les principaux acteurs de l'internet sous l'égide de l'ONU.

Fred Tipson, conseiller de Microsoft, est venu en aide à Yahoo!, accusé d'avoir collaboré avec la police chinoise pour l'arrestation d'un dissident.

«Yahoo! a son équipe en Chine. S'ils avaient refusé de coopérer, tout le monde aurait été arrêté et expulsé (...) Mais Yahoo! ne savait pas qu'il s'agissait d'un journaliste et qu'il risquait la prison», a-t-il dit.

Au cours de ce débat très animé, un représentant de l'association Reporters sans frontières (RSF) a accusé l'éditeur de logiciel Cisco Systems d'avoir directement «vendu du matériel à la police chinoise».

«Nous vendons la même chose à tous les pays, nous ne faisons rien pour permettre à un gouvernement d'opérer un filtrage», a déclaré Art Reilly, directeur de Cisco Systems pour les questions stratégiques. Pressé de question il a ajouté: «je ne suis pas au courant de la vente d'un produit en Chine quel qu'il soit».

Ouvert lundi à Vouliagmeni, une station balnéaire dans le sud d'Athènes, le FGI rassemble les principaux acteurs de l'internet et des représentants d'au moins 90 États. Ses travaux doivent durer jusqu'à la fin de la semaine.