Apple s'est lancé sur le marché prometteur de la vente de films sur l'internet, pour l'instant uniquement ceux des studios Disney, à visionner sur de nouveaux modèles de son baladeur iPod ou même un téléviseur de salon, afin de devancer son éternel rival Microsoft.

Apple s'est lancé sur le marché prometteur de la vente de films sur l'internet, pour l'instant uniquement ceux des studios Disney, à visionner sur de nouveaux modèles de son baladeur iPod ou même un téléviseur de salon, afin de devancer son éternel rival Microsoft.

Lors d'une conférence de presse très attendue, le PDG d'Apple Steve Jobs a annoncé mardi que les internautes pourraient télécharger sur le site iTunes, leader actuel du téléchargement de musique, les films des studios Disney et de ses filiales (Pixar, Touchstone, Miramax) pour moins de 15 dollars.

«Nous proposons dès aujourd'hui 75 films sur le site iTunes (le site de téléchargement de musique d'Apple) et nous en ajouterons davantage chaque mois», a précisé M. Jobs, y compris les nouveautés comme les films «Pirates des Caraïbes (2)» et le film d'animation «Cars».

Les nouveaux films, qui seront disponibles le jour de leur sortie en DVD, seront vendus au prix d'appel de 12,99 dollars la première semaine puis 14,99 par la suite. Les films du catalogue, plus anciens, seront eux vendus 9,99 dollars pièce, a précisé M. Jobs.

Comme pour la musique, où le groupe domine le marché à la fois du téléchargement de chansons et des baladeurs pour les écouter, Apple a lancé mardi de nouveaux modèles d'iPod vidéos et prépare un appareil qui permettra de regarder les films téléchargés sur une télévision.

Ce nouvel iPod video sera capable notamment de stocker 100 heures de vidéo. «Le meilleur baladeur musical du monde est devenu le baladeur vidéo le plus populaire», s'est félicité M. Jobs, présentant aussi une gamme de jeux à télécharger spécialement adaptés à l'iPod.

Autre innovation, un mini-baladeur musical iPod Nano avec écran d'entrée de gamme (79 dollars), de la taille d'une boîte d'allumettes et pesant une quinzaine de grammes, qui peut stocker 240 chansons jouées d'une façon aléatoire.

Les films à télécharger sont considérés par les analystes comme un marché très prometteur, surtout si les consommateurs peuvent les regarder sur une télévision, ce qui reste leur nette préférence.

Déjà le site de produits culturels Amazon a lancé la semaine dernière un service de téléchargement de films en accord avec plusieurs grands studios hollywoodiens, tout en s'assurant qu'ils soient impossible à graver sur un DVD.

Conscient de cette contrainte, Apple a aussi annoncé le lancement début 2007 d'un boîtier sans fil permettant de télécharger les films et de les transférer sur un téléviseur de salon, dont le nom de code est «'iTV».

«Apple est maintenant dans votre bureau, dans votre salon, dans votre voiture et dans votre poche», a lancé M. Jobs.

Tous les analystes attendaient qu'Apple investisse le marché embryonnaire de la vente de films en ligne, alors que dans quelques semaines son rival Microsoft lancera un baladeur, le «Zune», pour concurrencer son iPod, qui aura l'avantage de pouvoir se connecter à l'internet.

Principal handicap d'Apple pour l'instant, le groupe n'a visiblement obtenu l'accord que d'un seul des «majors» du cinéma, qui rechignent à céder les droits des films pour une vente en ligne aux prix bas exigés par Apple et qui génère pour eux moins de marge qu'un DVD.

L'accord de Disney était en revanche facile à obtenir pour M. Jobs qui en début d'année est entré au Conseil d'administration de ce groupe.

En revanche, à la déception des analystes, Steve Jobs n'a pas évoqué le lancement d'un téléphone intelligent qu'Apple préparerait pour l'an prochain, selon les sites spécialisés.

Le titre Apple était en légère hausse mardi, gagnant 0,57% à 72,96 dollars.