L'iPad est offert dans une mince boîte rectangulaire. Retirez le couvercle et la tablette noire est là. Un bouton l'amène à la vie. Quelques secondes plus tard, les icônes apparaissent. La pile est chargée. L'iPad est prêt.

Les gens familiers avec l'iPhone ou les nouveaux iPod plongeront dans l'iPad sans y réfléchir. Ceux qui ne le sont pas découvriront une interface simple et dépouillée.

Au bout de quelques heures d'utilisation, une idée s'impose: l'iPad n'est pas un gadget pour les gens qui ont tout, mais bien un ordinateur invisible.

En glissant le doigt sur l'écran de verre, on classe ses courriels, consulte Facebook, visionne une vidéo. Les cartes routières prennent vie. Les commentaires de Twitter s'affichent en direct. Vous voulez entrer du texte? Un clavier apparaît. La qualité de l'écran est bien meilleure que celle de la plupart des ordinateurs portables. L'exécution des commandes est instantanée.

Il y a quelques années, l'arrivée du Wi-Fi a bouleversé notre façon de consulter le web. L'iPad offre une évolution comparable: il fait disparaître la souris, les fils, les voyants lumineux qui clignotent. Ne reste que l'écran. Et vous.

La pile de l'iPad dure facilement 10 heures, si longtemps qu'elle cesse de faire partie de vos préoccupations. L'écran de 9,7 pouces de diagonale ne consomme que 2,5 W, à peine 20% de la consommation d'une ampoule fluocompacte.

L'iPad n'est pas conçu pour servir d'ordinateur principal. Il faut un ordinateur pour l'activer. Or, la tablette tactile est plus facile à transporter et plus agréable à consulter qu'un ordinateur portable.

Des limites

C'est lorsque l'on tente de faire du travail que l'iPad montre ses limites. Par exemple, le traitement de texte Pages, offert à 9,99$, est agréable à utiliser, surtout lorsqu'on emploie un clavier sans fil compatible avec l'iPad. Or, Pages n'affiche pas le nombre de mots contenus dans un document, ce qui n'est pas très pratique - notamment pour guider la rédaction de cet article.

Il est également impossible de faire fonctionner deux programmes en même temps. Il faut choisir: courriel, web ou traitement de texte.

Mais ces limitations ne sauraient embêter les utilisateurs bien longtemps. La boutique virtuelle d'Apple offre déjà 150 000 applications pour l'iPhone également compatibles avec l'iPad. Au fil des mois, d'autres s'y ajouteront. Parions que quelqu'un proposera un logiciel de traitement de texte complet, un logiciel de traitement d'images, de son, etc. C'est à ce moment que l'iPad prendra tout son sens.

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Les principales caractéristiques de l'iPad

- un écran tactile de 24,6 cm de diagonale, sensiblement le format d'un magazine, épais de moins de 1,3 cm, pesant quelque 680 grammes, avec une coque d'aluminium recyclable.

- une capacité de 16, 32 ou 64 gigaoctets de stockage.

- connectivité à l'internet via wifi, ou via wifi et réseaux téléphoniques 3G (moyennant un abonnement avec un opérateur, et un surcoût à l'achat de l'appareil).

- vendu de 499 à 829 dollars selon les versions. A partir de samedi pour la version wifi aux Etats-Unis, fin avril aux Etats-Unis et neuf autres pays pour la version 3G.

- accès à «presque toutes les 140.000 applications» de la boutique en ligne «App Store» créée pour l'iPhone.

- accès à la boutique de programmes musicaux et vidéos iTunes créée pour le baladeur iPod.

- accès à l'application iBooks, permettant de visiter la nouvelle librairie numérique iBookstore, qui bénéficie déjà du soutien de «cinq des plus grands éditeurs du monde».

- accès à une boutique d'applications professionnelles, iWork, pour créer documents, tableaux et présentations animées.

- écran couleur offrant des images haute définition, en affichage vertical ou horizontal, et doté d'un accéléromètre et d'une boussole.

- batterie pouvant permettre un usage continu de dix heures en une seule charge.

- clavier virtuel grand format sur l'écran tactile.

- micro et haut-parleur.

- Accessoires disponibles en sus: clavier externe, support, pochette de protection permettant de tenir l'iPad comme un livre ouvert.

(par l'AFP)