La 44e édition du MIPTV, marché international annuel des contenus audiovisuels et numériques, s'ouvre lundi à Cannes pour cinq jours, avec une montée en puissance des nouveaux acteurs de l'industrie numérique, publicitaires et détenteurs de marques notamment.

La 44e édition du MIPTV, marché international annuel des contenus audiovisuels et numériques, s'ouvre lundi à Cannes pour cinq jours, avec une montée en puissance des nouveaux acteurs de l'industrie numérique, publicitaires et détenteurs de marques notamment.

Selon le magazine Variety, près de 4 milliards d'euros de droits seront négociés à Cannes pendant les cinq journées du salon par environ 12 000 professionnels venus du monde entier. Directeur de la division télévision de Reed Midem, société organisatrice du salon, Paul Johnson estime que le numérique «contribue de façon importante» à ce chiffre d'affaire.

Dans le cadre du salon, Reed Midem avait créé en 2006 «Content 360», une compétition internationale pour stimuler l'innovation dans le domaine des contenus et des services interactifs et la création d'applications exploitant les possibilités offertes par les plateformes numériques haut-débit, afin de maximiser l'audience des chaînes.

Pour la première fois, un publicitaire, la société OgilvyOne Worldwide, l'un des principaux réseaux mondiaux de marketing interactif, filiale du groupe WPP, s'associe en 2007 à cette compétition.

Selon Paul O'Donnell, directeur d'OgilvyOne pour l'Europe, l'Afrique et le Proche-Orient, le MIPTV «offre l'occasion unique de réunir les principaux dirigeants des diffuseurs, des producteurs de contenus, des portails internet et des télécoms». «Nous pensons que le monde de la publicité doit participer à cette convergence», ajoute-t-il dans un communiqué à l'occasion du salon.

Au récepteur classique s'ajoute désormais la «télévision mobile personnelle» regardée sur l'écran du téléphone mobile, de l'ordinateur, du vidéo-baladeur. La vidéo à la demande, les mondes virtuels concurrencent les programmes «fédérateurs» des chaînes classiques.

Symbole de ce triomphe du numérique, l'une des principales conférences du salon sera prononcé par Hyun-Oh Yoo, PDG du groupe sud-coréen SLK Communications, opérateur du monde virtuel Cyworld. Il exposera les facteurs qui ont assuré, selon lui, le succès de cette plate-forme communautaire, déjà implantée au Japon, aux Etats-Unis, en Chine et à Taïwan, et lancée à la conquête du marché européen.

Sur les 102 pays représentés à Cannes, l'Asie, en pointe pour le développement du numérique, sera présente en force, avec en tête le Japon (237 exposants) et la Corée du Sud (228). La Chine disposera de 124 exposants, deux fois plus que l'an dernier.

Enfin, l'Académie internationale des Arts et Sciences de la Télévision décernera le 18 avril, en partenariat avec Reed Midem, les «International Interactive Emmy Awards» (prix du meilleur programme de télévision interactif, prix de la meilleurs chaîne interactive, prix du meilleur service de télévision interactif). Ces prix sont décernés sans le cadre du salon pour la deuxième année consécutive.

«Nous restons un marché international de programmes audiovisuels, mais de nouveaux industriels sont venus s'ajouter ces dernières années à nos participants habituels», souligne Paul Johnson.

PDG de RTL Group, Gerhard Zeiler évoquera les dispositifs mis en place par les grandes chaînes de télévision internationales pour faire face aux nouvelles plateformes de distribution. «La télévision suscite d'incroyables émotions», assure-t-il. «Si vous visez juste, vous ne faites pas que toucher des téléspectateurs, mais vous les captivez littéralement. En ce sens, la télévision reste pour moi un média unique».