Listes de symptômes, diagnostics, conseils, remèdes ou cures inespérées : Internet regorge de sites spécialisés en santé aux informations parfois douteuses. Difficile dans ce contexte de repérer les sources crédibles et rigoureuses.

Listes de symptômes, diagnostics, conseils, remèdes ou cures inespérées : Internet regorge de sites spécialisés en santé aux informations parfois douteuses. Difficile dans ce contexte de repérer les sources crédibles et rigoureuses.

En scrutant à la loupe le contenu de 32 sites dédiés aux thérapies alternatives pour le cancer, des chercheurs ont conclu que la majorité d'entre eux comprenaient des informations de qualité variable ne reposant pas sur des connaissances scientifiques. De plus, trois d'entre eux affichaient des conseils pouvant causer des séquelles aux patients. Telles sont les conclusions d'une étude britannique parue en 2004 dans la revue Annals of Oncology.

Plusieurs portails de ce genre se retrouvent sur les listes noires de blogueurs et d'internautes avertis. À titre d'exemple, le site doctoryourself.com, dont tout le contenu est pourtant rédigé par un médecin, présente un pamphlet qui remet en question les fondements du système de santé. Il incite les patients à ne plus croire en leurs médecins, à lire ses conseils pour devenir plus autonomes... et à acheter son livre.

Le mercantilisme cède parfois le pas au charlatanisme. Cas parmi tant d'autres, une certaine Dre Clark prétend dans son site avoir guéri 2000 patients du cancer et miraculeusement sauvé 20 personnes du sida. En lisant attentivement, on découvre qu'aucune de ses recherches n'est reconnue par des autorités gouvernementales ou universitaires. Une exception ? Bien au contraire. Dans le contexte américain, où le privé joue un rôle accru, «tout le monde veut se faire connaître», soutient Christian Lamontagne, éditeur du plus important portail dans le domaine au Canada, passeport-santé. net.

Souvent cité en référence au Québec, son site a choisi la voie de la transparence et étale dans les moindres détails tout son processus d'approbation. Une initiative entièrement volontaire, selon l'éditeur. «Nous pouvons le faire grâce à un budget annuel de deux millions de dollars provenant de la Fondation Chagnon. Être rigoureux, c'est long et coûteux.»

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