Plusieurs moyennes et grandes entreprises canadiennes refusent que leurs employés amènent au bureau des iPod, des ordinateurs portatifs ou même des clés de mémoire à bus sériel universel, indique un sondage effectué par la maison Ipsos-Reid.

Plusieurs moyennes et grandes entreprises canadiennes refusent que leurs employés amènent au bureau des iPod, des ordinateurs portatifs ou même des clés de mémoire à bus sériel universel, indique un sondage effectué par la maison Ipsos-Reid.

Les sociétés, incluant les grandes agences gouvernementales, craignent de plus en plus en effet la perte d'informations confidentielles en raison des appareils électroniques capables d'enregistrer une grande quantité d'informations.

Le sondage, commandé par la firme Sun Microsystèmes Canada, indique que 30 pour cent des entreprises canadiennes s'opposent à ce que leurs employés traînent leur lecteur MP3, comme les iPod, au bureau. En outre, près de la moitié des 259 entreprises sondées entre les mois de mars et mai avaient adopté des règlements internes contre l'usage de tels appareils dans leurs murs.

«Vous pouvez stocker des millions d'informations avec un appareil de la grosseur d'un téléphone cellulaire ou plus petit», a expliqué le président de Sun Microsystèmes Canada, Andy Canham.

Ces appareils sont utiles pour transférer de gros fichiers d'un ordinateur à l'autre au travail. Mais selon M. Canham, le problème survient lorsqu'un employé perd ou se fait voler un tel appareil. Il y a eu des cas où des ordinateurs contenant des informations confidentielles sur les dossiers de santé et d'impôts d'individus sont disparus, a-t-il expliqué.

Le sondage Ipsos-Reid indique par ailleurs que 28 pour cent des consommateurs refuseraient de faire affaires avec une organisation qui aurait laissé couler des informations à leur sujet.

«Ce sont là des chiffres importants, a déclaré M. Canham. La réputation d'une compagnie en dépend.»

Jadis, la perte de telles informations pouvait mener à des poursuites, mais maintenant, la société fautive peut être frappée directement dans ses activités.

«Imaginez seulement que 28 pour cent de vos clients décident de vous laisser tomber du jour au lendemain. C'est une possibilité effrayante», a-t-il dit.