Quel sera l'avenir des mesures de protection technique pour la musique? Quel est le potentiel à long terme de la baladodiffusion? Des blogues spécialisés? Quel est l'avenir de la radio commerciale à l'heure de la diversification accélérée des services de diffusion musicale?

Quel sera l'avenir des mesures de protection technique pour la musique? Quel est le potentiel à long terme de la baladodiffusion? Des blogues spécialisés? Quel est l'avenir de la radio commerciale à l'heure de la diversification accélérée des services de diffusion musicale?

Toujours aux premières loges des bouleversements technologiques dans nos moeurs culturelles, les industries québécoises de la musique et de la radio doivent sans cesse revoir leurs modèles d'affaires et l'environnement juridique dans lequel se déploient les nombreuses mutations. Dans cette optique, on invite les professionnels de la musique et de la radio à partager leurs réflexions aux Rencontres (annuelles) qui s'amorcent ce matin au Marché Bonsecours.

Y interviendront des professionnels de haut niveau tels Tim Quirq, directeur des contenus chez Real Networks, et Kristin Thomson de la coalition Future of Music. Question de motiver les entrepreneurs, les conférenciers-vedettes seront Pierre Karl Péladeau et Martin Mills, fondateur du label britannique Beggars Banquet.

«Nous ne sommes plus dans le misérabilisme. Le temps maussade est bel et bien terminé», estime Solange Drouin, directrice générale de l'ADISQ- qui organise chaque année ces Rencontres où l'on attend (aujourd'hui et demain) plus de 500 professionnels québécois ou étrangers.

«Nous avons plutôt essayé de poser plusieurs questions, de couvrir plusieurs sujets pour tirer avantage du nouveau contexte technologique», affirme Solange Drouin, qui ne cache pas les différends opposant les producteurs indépendants (représentés par l'ADISQ) aux multinationales de la musique, notamment sur les questions de droit d'auteur, de redevances sur la copie privée ou de diversité de l'offre musicale à la radio commerciale.

«Internet, affirme-t-on du côté de l'ADISQ à l'orée de ces Rencontres, a rendu possible une multitude d'applications commerciales qui semblent vouloir se substituer à leurs équivalentes non numériques. Dans le domaine de la musique, outre le téléchargement, une kyrielle d'applications font leur apparition: profilage évolué des habitudes d'écoute, lancement d'albums et prestations via les portails Internet, webcasts de spectacles, abonnements aux sites des artistes, gestion numérique de listes de clients, conception de produits à valeur ajoutée, opendisc, marketing viral...» Il s'agit maintenant d'évaluer la viabilité de ces nouvelles pratiques commerciales.

Dans cette même optique, on reverra le bien-fondé des mesures de protection technique, qui limitent la copie privée des enregistrements ou l'interopérabilité des contenus musicaux. On réfléchira aussi sur les pratiques encore émergentes de la baladodiffusion et des blogues.

Entre autres sujets aussi cruciaux que les précédents, on passera en revue les visages alternatifs de la radiodiffusion: «Radio par Internet. Radio par satellite. Radio sur cellulaire. Services sonores payants. Certains estiment que ces nouveaux visages de la radio pourraient occuper désormais tout le paysage, signale-t-on à l'ADISQ. D'autres considèrent le phénomène peu significatif à moyen terme. D'autres encore y voient des produits simplement complémentaires. Quel sera donc le véritable potentiel de ces nouvelles options au moment même où le CRTC s'apprête à tenir des audiences en vue d'une révision de la politique régissant la radio commerciale au Canada?»