Novak Djokovic et Gaël Monfils, leader de leur équipe respective, ont tenu leur rang vendredi pour mettre la Serbie et la France à égalité (1-1), à l'issue de la première journée de la finale de Coupe Davis à Belgrade.

Monfils, N.12 mondial, a facilement pris la mesure de Janko Tipsarevic 6-1, 7-6 (7/4), 6-0 lors du match d'ouverture. Novak Djokovic, N.3 mondial, lui a répondu dans la foulée en dominant Gilles Simon 6-3, 6-1, 7-5.

La logique ayant été respectée avec les victoires des N.1 sur les N.2 de chaque équipe, le double de samedi (14h00 GMT) prend une importance capitale. Il opposera les Français Michaël Llodra et Arnaud Clément à la paire serbe composée, à ce jour, de Nenad Zimonjic et Viktor Troicki.

Retrouver les deux équipes à égalité vendredi soir signifie aussi que le premier simple de dimanche entre Djokovic et Monfils aura, quoiqu'il arrive, un enjeu lourd avant un éventuel cinquième match décisif entre les deux N.2.

Monfils a ouvert la finale par une démonstration contre Tipsarevic, 49e joueur mondial, malgré un rhume qui l'a fait user une boîte entière de mouchoirs dans l'ambiance plus tiède que brûlante de la Belgrade Arena.

Le Parisien de 24 ans avait confié la veille qu'il était «en panique» à l'idée de jouer cette finale. Mais c'est son adversaire, pourtant plus expérimenté et héros de la demi-finale face aux Tchèques, qui a pris de plein fouet l'énorme pression qui entoure la finale.

Ambiance tranquille

Tipsarevic a craqué à chaque virage important de la rencontre. Il a commencé par deux doubles fautes et a ensuite traversé le premier set comme une ombre.

«Janko m'a donné deux double-fautes d'entrée et j'ai tout de suite vu qu'il était très crispé et ça m'a vraiment aidé à me relâcher. Je me sentais bien, a déclaré Monfils. Je suis bien rentré dans le match, j'ai réussi à bien gérer mes émotions».

«Je suis déçu de ma performance, je manquais de matches. C'est une dure défaite», a de son côté reconnu Tipsarevic.

Mais Djokovic a vite réchauffé l'ambiance de la Belgrade Arena, avec un niveau de jeu impressionnant.

Invaincu à domicile en Coupe Davis depuis cinq ans, le N.3 mondial a logiquement étouffé Simon, 42e mondial, qu'il a pris à son propre jeu.

Plus puissant du fond du court, Djokovic a tout fait mieux que son adversaire au style de jeu proche, mais moins percutant. Serein sur son service, il a réussi 62 coups gagnants contre seulement 22 à son adversaire.

Trahi par sa première balle (46%), Simon n'a retenu Djokovic que pendant 2 h 18 min sur le court, malgré un baroud d'honneur en fin de troisième set lorsqu'il est revenu de 3-5 à 5-5, en vain.

«On est à 1 partout, on n'est pas mal mais je sais que Gilles aurait pu jouer un petit peu mieux, qu'il aurait pu le fatiguer un peu plus», a regretté le capitaine français Guy Forget.

Si la logique a été respectée sur le court, les tribunes de la Belgrade Arena n'ont pas résonné comme prévu.

«Ca a été normal», a rapporté Gaël Monfils qui ne s'attendait «à rien». Les Français «ont parfois sifflé entre les deux services mais il n'y a eu rien de dramatique», a également estimé le Serbe Janko Tipsarevic.