Les quarts de finale de la Coupe Davis de vendredi à dimanche sont marqués par les nombreux forfaits ayant affecté plusieurs nations et devraient permettre à la Suisse de s'affirmer comme le candidat le plus sérieux au Saladier d'argent.

Double tenante du titre, la République tchèque est la première à avoir été touchée par l'absence d'un joueur clé. Tomas Berdych (N.5 mondial) a très tôt annoncé qu'il ferait l'impasse sur ce quart de finale, après avoir consenti beaucoup d'efforts ces deux dernières saisons pour ramener le trophée.

Avec Lukas Rosol comme joueur le mieux classé (N.40) et destiné à remplacer Berdych, aux côtés de l'éternel Radek Stepanek (N.47), les Tchèques auraient sans doute été dans de sales draps si les Japonais avaient pu compter sur leur vedette Kei Nishikori.

Mais le 18e mondial, blessé aux adducteurs, a dû déclarer forfait après avoir réussi à hisser son pays en quart de finale pour la première fois depuis la création du groupe mondial en 1981.

Les Japonais ne comptent aucun autre joueur dans le Top 100. Ils seront emmenés par Go Soeda (N.134), mais ont sans doute perdu tout espoir d'aller plus loin avec l'absence de Nishikori.

Le vainqueur de cette rencontre affrontera en demi-finale en septembre la France ou l'Allemagne. Les Français sont eux aussi privés de leur N.1 Richard Gasquet, touché au dos, mais leur réservoir est suffisamment riche pour compenser.

D'autant plus que l'Allemagne est bien plus mal lotie. Elle est privée de ses trois meilleurs joueurs : Tommy Haas (N.13), qui souffre d'une épaule, Philipp Kohlschreiber (N.24), blessé à un coude, et Florian Mayer (N.30), handicapé par un oedème pubien.

La Suisse pense que son heure est venue

Retenus pour les simples, Tobias Kamke (N.96, 2 sélections en Coupe Davis) et Peter Gojowczyk (N.119, 0 sélection), auront bien du mal à empêcher la France, qui a cédé en quarts ces deux dernières années, de poursuivre sa route.

Pour une fois, la Suisse n'est pas concernée par tous ces problèmes. Après avoir souvent eu à déplorer l'absence de Roger Federer, qui n'avait jamais fait de la Coupe Davis une priorité, elle peut cette fois-ci s'appuyer sur l'homme aux 17 titres du Grand Chelem.

Avec Federer (N.4) et Stanislas Wawrinka (N.3), c'est la première fois depuis la Russie en 2002 (Marat Safin et Evgueni Kafelnikov) qu'une nation aligne deux vainqueurs en Grand Chelem.

Les deux vedettes suisses disputeront les simples et le double et ne devraient logiquement faire qu'une bouchée des Kazakhs Mikhail Kukushkin (N.56) et Andrey Golubev (N.64).

La Suisse, qui n'a jamais remporté la Coupe Davis et n'a disputé qu'une finale, en 1992, s'imagine volontiers que son heure est venue. À condition de ne pas être à son tour rattrapée par les blessures.

Elle affronterait au prochain tour la Grande-Bretagne ou l'Italie. Après avoir mené son pays à son premier quart depuis 1986, Andy Murray (N.8) devra encore se démultiplier pour permettre aux Britanniques de poursuivre leur route.

Le talentueux, mais inconstant, Fabio Fognini (N.13) et Andreas Seppi (N.34) ont la qualité pour permettre à l'Italie d'améliorer sa série de 10 victoires sur la Grande-Bretagne lors de leurs 11 dernières confrontations.