Performance beaucoup moins convaincante de la part de l'Impact contre les Strikers de Fort Lauderdale samedi. Une défaite de 1-0 qui n'aide pas la cause de l'équipe dans sa quête pour obtenir une place en séries.

Panne d'inspiration pour une équipe qui avait pourtant besoin de trois points pour semer le doute dans l'esprit de ses rivaux les plus proches. À l'image de son meneur de jeu, Ubiparipovic, plutôt éteint en cette soirée, l'Impact a paru bien timide contre un adversaire qui aurait pourtant dû craindre la visite d'un groupe en pleine ascension.

L'Impact a été dominé en milieu de terrain par des Strikers qui ont beaucoup trop souvent trouvé le moyen d'exploiter ses faiblesses cette année. En neutralisant Ubiparipovic et sa bande, les Floridiens ont mis un frein à l'élan de l'Impact ainsi qu'à sa brève séquence victorieuse.

Privés de leur principale source d'alimentation, les attaquants montréalais, qu'on a déjà vus plus incisifs, ont rarement pu profiter de ballons intéressants. Dans les circonstances, aucun n'est parvenu à faire oublier l'absence d'Eddy Sebrango, qui manquera également le match de ce soir à Porto Rico en raison d'une blessure.

Il s'agissait d'ailleurs d'un match dans lequel le vétéran aurait pu tirer son épingle du jeu et bien faire paraître son entraîneur, lequel avait opté pour un schéma tactique assez prudent - une formation en 4-2-3-1 où les ailiers s'étaient sagement repliés. Sans le buteur cubain, le désavantage numérique en attaque a soudainement paru plus important, lui dont les exploits tout au cours de sa carrière ont si souvent camouflé les carences offensives de l'équipe.

Éviter la torpeur

La troupe de Nick De Santis devra se ressaisir rapidement pour espérer participer aux séries éliminatoires. Bien qu'on ait redoré l'image de l'équipe avec du jeu plus intéressant récemment, la défaite face aux Strikers rappelle le mauvais début de saison. Or, pour éviter de sombrer à nouveau dans cette torpeur, le meilleur moyen pour l'Impact est sans doute d'oser l'attaque.

Quand on a demandé à l'entraîneur du FC Barcelone - la meilleure équipe du monde - pourquoi il avait modifié le 4-3-3 qui a si bien fonctionné depuis trois ans pour oser un rarissime 3-4-3 avec un seul défenseur naturel lors de son dernier match, sa réponse se résumait au fait que le plus grand risque aurait été de ne pas prendre de risque. Le meilleur moyen qu'a trouvé Josep Guardiola - l'entraîneur du Barça - pour garder l'intérêt de ses joueurs, champions d'Europe et d'Espagne, c'est de les mettre au défi de répéter leurs exploits dans un nouveau schéma tactique.

Dans un cas comme dans l'autre, le rôle de l'entraîneur est d'éloigner son effectif d'une zone de confort pour favoriser les chances de succès à long terme du groupe. Pour ceux que ça intéresse, la nouvelle mouture du Barça a remporté son premier match 5-0.

Le Canada dans les Caraïbes

L'occasion de se rattraper est belle pour l'Impact, car le match qui l'oppose ce soir aux Islanders de Porto Rico survient 24 heures après la défaite de 3-0 de l'équipe nationale portoricaine contre le Canada, hier. Il ne faut pas confondre la sélection nationale avec le club de la NASL bien que plusieurs joueurs portoricains évoluent dans les deux formations.

Dans les circonstances, l'Impact devrait pouvoir profiter de l'absence de certains joueurs des Islanders ou, à tout le moins, de la fatigue engendrée par ce match de qualification pour la Coupe du monde 2014.

La sélection canadienne, de son côté, a aisément remporté son premier duel contre Sainte-Lucie (4-1) et elle tentera de se maintenir en tête d'un groupe de qualification qui comprend aussi l'équipe de Saint-Kitts-et-Nevis. Une mise en bouche pour le Canada qui devrait normalement passer à l'étape suivante (troisième tour de quatre) où le Honduras et Cuba attendent.

On souhaite donc que la récolte canadienne soit bonne à San Juan et, qu'en guise de souvenir, on ne rapporte rien d'autre que les points de la victoire.