La déception de ne pas participer aux éliminatoires était toujours présente chez les joueurs de l'Impact de Montréal, mercredi, mais ils s'entendaient tous pour affirmer que la deuxième moitié de campagne est porteuse d'espoir pour la saison prochaine.

Trois jours après que leur campagne eut pris fin à la suite d'une défaite amère en Nouvelle-Angleterre, les joueurs de l'Impact ont reconnu que le début de saison catastrophique avait miné leurs chances d'atteindre l'objectif de participer au tournoi de fin de saison.

«À ce niveau-là, nous ne pouvons pas dire que la saison a été un succès, mais nous avons bien terminé après une transition difficile, a souligné le milieu de terrain Samuel Piette lors du bilan des joueurs. Dans ce contexte-là, c'est peut-être dommage de le dire, mais l'avenir est prometteur.»

L'autopsie du début de saison au cours duquel la troupe de Rémi Garde a perdu 10 de ses 13 premiers matchs était à l'ordre du jour. Pour les joueurs, cette période difficile était inévitable en raison de tous les changements effectués pendant la saison morte, autant sur la ligne de touche que sur le terrain.

«Rémi a noté que nous avons compté sur 16 nouveaux joueurs pendant la saison, en plus de son arrivée avec ses adjoints, a rappelé l'arrière latéral Daniel Lovitz. C'est difficile d'arriver dans une nouvelle ligue et d'être productif dès le début. L'adaptation a été plus longue que nous l'espérions, mais elle était inévitable.

«La plus grosse adaptation a été d'apprendre à gérer les échecs. En début de saison, nous nous prenions en pitié après les défaites et ç'a contribué à notre spirale vers le bas. Quand nous avons commencé à nous faire confiance les uns les autres, nous avons aussi commencé à développer une cohésion sur le terrain et les résultats ont suivi.»

Pour cette raison, les joueurs espèrent que le noyau de changera pas trop au cours de la saison morte. Garde leur aurait d'ailleurs mentionné mardi lors de ses réunions avec les joueurs qu'il prévoyait ajouter seulement quelques pièces au casse-tête pendant l'hiver.

«Même si nous avions exactement le même groupe lors du début du camp en janvier, je serais content», a affirmé le gardien Evan Bush, qui a été nommé joueur défensif par excellence chez l'Impact.

«Si le noyau changeait à nouveau, ce serait un retour à la case départ, a ajouté Piette. Nous avons mis une base en place cette saison et il faut continuer avec ça l'an prochain, sinon ce serait une année perdue.»

L'Impact voudra donc commencer la saison 2019 en force et éviter d'enchaîner les défaites. Si ça peut paraître une évidence, tout indique que la formation montréalaise sera mieux équipée pour y arriver.

«Maintenant, nous nous connaissons tous, a souligné le milieu de terrain Ignacio Piatti, qui a été nommé joueur par excellence de l'Impact pour une quatrième saison consécutive. S'il n'y a pas trop de changements, je pense que nous pouvons atteindre la finale. Et je l'espère, parce que je veux gagner ici.»



Photo Patrick Sanfaçon, La Presse

Samuel Piette

Divorce inévitable avec Jackson-Hamel?

La situation chez les attaquants est celle qui est la plus incertaine à l'amorce de la saison morte. Anthony Jackson-Hamel, Matteo Mancosu et Quincy Amarikwa ont inscrit un total de six buts pour le Bleu-blanc-noir en 2018. Du groupe, seulement Jackson-Hamel est sous contrat pour 2019.

Cependant, Jackson-Hamel a disputé seulement 22 minutes lors des 14 derniers matchs et a été exclu des 18 joueurs en uniforme neuf fois sur 10 après l'arrivée d'Amarikwa, le 8 août.

Il a admis qu'il n'avait pas été heureux de son utilisation et sa relation avec Garde semble plutôt froide.

«Il y a 34 matchs dans la saison, il y a aussi des gars qui ont eu des hauts et des bas et qui ont quand même été dans la formation partante, a noté Jackson-Hamel. Des fois, ce sont des petites choses comme ça qui font que tu n'as peut-être pas envie de t'arracher le coeur pour une cause qui est face à un mur.

«Il n'y a rien de personnel, mais (Garde) voit les choses d'une manière, a-t-il ajouté, cherchant souvent ses mots. S'il croit que je ne peux pas aider l'équipe, c'est son choix. Moi, je pense que j'aurais pu aider l'équipe.»

Âgé de 25 ans, Jackson-Hamel a admis que la situation n'était pas idéale, mais n'a pas fermé la porte à un retour avec l'Impact l'an prochain.

L'ajout d'un attaquant élite devrait toutefois être la priorité chez l'Impact au cours de l'hiver, ce qui ne ferait rien pour augmenter les chances de Jackson-Hamel d'obtenir plus de temps de jeu.

Par ailleurs, un porte-parole de l'Impact a noté qu'outre Mancosu et Amarikwa, seulement le défenseur Rod Fanni et Bush sont aussi sans contrat ou sans option à leur contrat en vue de la prochaine. Les deux ont exprimé un désir de poursuivre l'aventure à Montréal.

Le défenseur Kyle Fisher a par contre confirmé qu'il ne serait pas de retour la saison prochaine.

Photo Patrick Sanfaçon, La Presse

Alejandro Silva (de dos) et Anthony Jackson-Hamel se sont fait l'accolade dans le vestiaire de l'Impact.