Sans avoir le moindre indice sur la destination, Quincy Amarikwa se doutait qu'il serait échangé au cours de l'été.

Puis, le 8 août, la réponse est tombée: après trois saisons et demie à San Jose, dont une année 2017 tronquée par une grave blessure, il est devenu un joueur de l'Impact. «J'ai fait mes recherches dès que je l'ai su. J'ai vite constaté le niveau d'engagement de vos partisans, pardon, nos partisans, et j'ai été impressionné par la couverture. Je suis venu au stade Saputo il y a trois semaines [ndlr: le 14 juillet] et j'ai vu à quel point les partisans et les infrastructures donnaient un avantage à l'Impact. Je suis très content d'être ici et d'être du côté des hôtes.»

La dernière phrase est assez commune dans la bouche de nouvelles acquisitions. Mais il y a toutes les raisons du monde de croire en sa sincérité. Amarikwa est le prototype du joueur qui avait besoin d'un nouveau départ après n'avoir obtenu qu'une seule titularisation cette saison.

Cela tombe bien, l'Impact n'est pas le club le mieux loti en numéro neuf. Amarikwa n'a pas le CV d'un Jimmy Briand ou du grand attaquant tant attendu, mais personne ne lui enlèvera son envie de bien faire et sa fougue. Qui sait si ce mariage ne débouchera sur quelque chose d'intéressant. Le risque est mince puisque son contrat s'achève à l'issue de la présente saison.

«Quand tu es recruté par un club où tu es le bienvenu et qui voit une valeur en toi, cela donne de la confiance et une occasion de montrer que tu veux faire partie du projet sur le long terme. J'espère que mes prestations, par leur niveau, pousseront le club à me vouloir sur le long terme.»

Azira prêt à se faire valoir

Tout aussi revanchard qu'Amarikwa, le milieu de terrain Micheal Azira a commencé le mois d'août avec la filiale USL des Rapids du Colorado. Malgré un rôle majeur dans le onze du Colorado en 2016 et 2017, il a vu son temps de jeu fondre sous la gouverne de l'entraîneur Anthony Hudson.

Son profil peut aider l'Impact dans le sprint que constituent les neuf derniers matchs de la saison. Il peut autant évoluer comme doublure de Samuel Piette qu'un cran plus haut même si ce n'est pas sa position préférentielle.

«Ce n'est pas un gros bonhomme, mais il n'a pas peur d'aller au duel et aux contacts, a exposé Piette. Il aime beaucoup toucher la balle et être impliqué dans le jeu. C'est un milieu défensif, mais, nous, on l'a utilisé comme numéro 8, en remplacement de Ken Krolicki. Il a très bien fait et on a vu qu'il pouvait apporter de bonnes choses offensivement.»

«C'est important pour moi de pouvoir compter sur lui à ce poste-là, a ajouté Rémi Garde. Je sais qu'il n'est pas très familier avec ça, mais c'est quelqu'un qui a quand même pas mal d'expérience et qui pourra s'en sortir sans problème.»

Les deux hommes ont disputé leurs premières minutes samedi à Salt Lake City, soit 23 pour Amarikwa et 6 pour Azira. Avec quelques entraînements dans les jambes, pourraient-ils tenir un rang plus important demain contre le Fire de Chicago?

Fidèle à son habitude et comme le veut la tradition dans la confrérie des entraîneurs, Garde a entretenu le mystère. «J'ai été satisfait de pouvoir les utiliser aussi rapidement malgré des paramètres de voyage assez importants. Je les utiliserai sans hésiter, mais, pour autant, je n'ai rien décidé encore.»

Même constat dans le cas du latéral droit Bacary Sagna qui, rappelons-le, a disputé son premier entraînement mardi. D'autres discussions entre l'entraîneur et le joueur devront se tenir même si «la semaine s'est bien passée».

«Son dernier match remonte au 21 mai, ce qui fait longtemps, mais c'est un grand professionnel. Il en a vu d'autres, a rappelé Piette. Il est en très bonne forme et on a vu qu'il n'était pas rouillé sur le terrain.»

PHOTO RUSS ISABELLA, USA TODAY SPORTS

Quincy Amarikwa (à gauche)