Même le relatif confort du Stade olympique, dans le cadre d'un match d'ouverture, n'a pas permis à l'Impact d'empocher ses premiers points de la saison. Coupables d'erreurs défensives et impuissants en attaque, les Montréalais y ont encaissé une défaite de 2 à 0 contre les Sounders de Seattle, devant 27 207 spectateurs.

Conséquence de ce troisième revers consécutif, l'Impact connaît son début de saison le plus difficile depuis son entrée dans la MLS. Tandis que Houston, Columbus et Toronto ont fait le plein de points, l'Impact côtoie DC United, au fond de la classe. Même si la saison ne fait que débuter, la courbe est dans le prolongement d'une deuxième moitié de saison 2013 en chute libre.

«Nous avons aucun point en trois matchs. Nous devons être honnêtes avec nous-même et nous savons que ce n'est pas bon, a jugé Justin Mapp. Il faut voir les choses un match à la fois et espérer remporter les trois points, le week-end prochain (à Philadelphie).»

Ce début de saison montre aussi une équipe en manque de résultats offensifs sans Marco Di Vaio. Malgré 56 tirs en trois matchs, l'Impact n'a marqué que deux buts et aucun depuis la rencontre inaugurale. Andrew Wenger n'a certainement pas marqué de points même si Frank Klopas a regretté le manque de soutien des milieux de terrain. Le joueur désigné italien deviendra samedi, après avoir purgé ses trois matchs de suspension. «Avec Marco, c'est sûr que l'équipe est un cran au-dessus. En étant sur le terrain, il est intimidant pour l'adversaire et représente un facteur de confiance pour nous, a estimé Patrice Bernier. Mais il nous faudra aussi un peu plus de mouvement en attaque et plus de gars dans la surface.»

Depuis son premier match à Dallas, l'Impact s'est aussi spécialisé dans les cadeaux défensifs. On y retrouve notamment les coups de pied arrêtés sur lesquels les Montréalais ont désormais flanché à quatre reprises en trois matchs. C'est au terme d'un coup franc indirect, prolongé de la tête par Lamar Neagle, que les Sounders ont rapidement pris les devants (8e).

Échangé par l'Impact, en janvier 2013, Neagle a pris une autre dimension sous les ordres de Sigi Schmid. Aligné sur le côté gauche de l'attaque, le numéro 27 a été dans tous les bons coups, en première période. Après le coup de tête ayant mené au but contre son camp de Troy Perkins, Neagle a touché le poteau sur un tir à ras de terre (32e). Un peu plus tôt, il a également été l'auteur du centre conduisant à une tête d'Obafemi Martins, repoussé par Perkins. Le Nigérian a, par la suite, pris sa revanche en inscrivant le but du KO (58e) au terme d'une succession de mauvais choix défensifs de l'Impact.

«Pas sur la même longueur d'onde»

Malgré un nombre important de centres de Justin Mapp ou d'Eric Miller - face au jeune Dylan Remick, l'Impact a montré peu de choses offensivement, en première période. Après quelques tirs lointains et demi-occasions sur corner, la troupe de Klopas a toutefois mieux fini le match. Mais face à un adversaire qui pouvait se permettre d'attendre dans son camp et de miser sur les contres, l'Impact n'a jamais trouvé la solution. «On a créé des occasions, mais on n'a pas semblé être sur la même longueur d'onde, a tranché Bernier. Il suffit de revenir à l'esprit du match à Houston ou l'on avait joué tous ensemble et concédé peu d'occasions.»

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Ils ont dit

> Matteo Ferrari: «Je veux être positif car ce n'est que le début de la saison, mais nous devons travailler fort. Nous ne devons pas penser au classement même si ce n'est pas bon. Je suis sûr que l'on va bien se préparer pour le match suivant.»

> Frank Klopas: «Andrew (Wenger) n'a pas eu de réelles occasions, mais il a travaillé fort. Avec les attaquants, tout est une question de rythme, de confiance et de se dire que la prochaine occasion sera la bonne. Il faut rester positif.»

> Justin Mapp: «Nous accordons des buts rapidement, trop souvent, et cela nous place dans une position où on doit combler un écart. Je pense que nous avons joué assez bien pour récolter des points aujourd'hui.»