Les Blackhawks de Chicago vont avoir un visage plutôt différent la saison prochaine. Au point où l'objectif du club est plus modeste cette fois-ci: espérer prendre part aux séries éliminatoires, tout simplement!

C'est du moins l'avis du capitaine Jonathan Toews, qui préfère jouer la carte de la prudence à un mois de l'ouverture des camps d'entraînement dans la LNH.

«Il faut y aller une étape à la fois, a expliqué l'attaquant de 22 ans, hier, lors d'une entrevue téléphonique avec La Presse. Il faut se donner des petits buts à court terme, ne pas regarder trop loin. Ensuite, une fois qu'on se retrouve en séries, on ne sait jamais ce qui peut arriver.»

On peut certes comprendre cette bonne dose de réalisme dans les propos de Toews. Depuis leur conquête de la Coupe Stanley en juin, les Hawks ont perdu quelques joueurs d'importance, à commencer par le gardien Antti Niemi, incapable de s'entendre avec la direction du club à propos d'un nouveau contrat.

Pendant que Niemi, à titre de joueur autonome, se cherche toujours une nouvelle adresse (la rumeur l'envoie chez les Sharks, à San Jose), les Hawks lui ont déjà trouvé un remplaçant en la personne de Marty Turco, l'ancien des Stars de Dallas.

Selon Toews, Turco est bien capable de prendre le relais.

«On va encore avoir une bonne équipe malgré les gars qui sont partis, a-t-il enchaîné. C'est sûr que le départ d'Antti Niemi, c'est quelque chose de très difficile. On sait que ça fait mal de perdre un gars comme ça, et on a tous été très surpris d'apprendre qu'il quittait. On aurait aimé qu'il reste avec nous, mais c'est une conséquence du plafond salarial et on comprend ça. Marty Turco est maintenant avec l'équipe et il est motivé, il veut avoir une chance de gagner la Coupe Stanley lui aussi.

«C'est dur de prévoir ce qui va arriver. C'est une longue saison, on a perdu des joueurs importants, mais le coeur de l'équipe est encore là. Il y a dans notre équipe des jeunes joueurs qui sont prêts. Notre but premier sera d'atteindre les séries et ensuite, on verra.»

Un appui pour Winnipeg... et Québec

Jonathan Toews l'avoue: il n'est pas facile de se remettre en mode entraînement après avoir gagné le fameux trophée de Lord Stanley. Il a d'ailleurs passé l'été à rencontrer des gens qui ne lui parlent que de cette étonnante conquête.

«On revient lentement sur terre. À Winnipeg, à Chicago, tout le monde ne me parle que de ça. J'essaie de me préparer quand même en vue de la prochaine saison.»

Comme un peu tout le monde, Toews, originaire de Winnipeg, a entendu toutes ces rumeurs à propos d'un retour éventuel de la LNH dans les villes de Winnipeg et de Québec.

«Les Jets sont partis quand j'avais 8 ans, je m'en souviens encore. Je pense que Winnipeg et Québec méritent d'avoir une équipe, absolument. Ce sont deux villes qui se ressemblent et deux villes qui sont folles de hockey. Tous les joueurs de la LNH aimeraient aller jouer à Winnipeg ou à Québec.»

Par ailleurs, Toews en a profité pour dévoiler son implication avec l'école de hockey Canadien Tire, qu'il va parrainer en association avec la chaîne de magasins.

«C'est spécial pour moi, parce que c'est au Canadian Tire que j'ai eu mon premier équipement de hockey. Beaucoup de jeunes n'ont pas la chance d'avoir de l'équipement pour jouer, et maintenant, ils vont avoir cette chance. Je pensais depuis longtemps à un programme comme celui-là, je voulais m'impliquer auprès des jeunes. C'est ce que je vais faire.»