Carey Price reconnaît qu'il n'aurait pas dû attendre deux semaines avant de faire part de ses symptômes de commotion cérébrale aux médecins de l'équipe.

Heureusement, le gardien de 24 ans prend du mieux. Même si les symptômes sont encore présents et que des raideurs au cou continuent de le déranger, Price n'est pas inquiet à propos de l'avenir.

«J'avais des maux de tête mais j'ai continué à jouer, a raconté Price. Au lieu de se résorber, ça a empiré. C'est après mon dernier match (face aux Rangers de New York) que les choses ont vraiment dégénéré.

«J'ai alors alerté les thérapeutes de l'équipe et on a décidé de tirer la plogue. C'est ma faute de ne pas m'être manifesté plus tôt. J'ai passé un bon bout de temps sans en parler à personne et je dois en prendre le blâme.

«C'est le genre de chose qu'il faut prendre au sérieux et cacher sa condition n'aide rien.»

Lors de sa collision avec David Desharnais, Price a non seulement été frappé à la tête, mais sa colonne vertébrale s'est compressée.

Price, qui n'avait jamais subi de commotion cérébrale auparavant, devra attendre d'être exempt de symptômes avant de retourner à Kelowna, où il s'est acheté une maison. Il compte prendre les choses mollo cet été. Autrement dit, il ne devrait pas y avoir de rodéo pour lui cette année...

«Cela dit, normalement je ne regarde pas mon équipement pendant deux mois, a-t-il précisé. Mais cet été, je crois que je vais me remettre au travail plus tôt de façon à m'approcher d'une forme de mi-saison dès le début du camp d'entraînement.»

«Je veux jouer ici pour longtemps»

Price attend une offre de contrat du Tricolore. En fait, il attend qu'on nomme la personne qui lui soumettra une offre. Mais il prévoit discuter d'une entente à long terme avec l'équipe.

«Je veux jouer ici pour longtemps, le plus longtemps possible, a-t-il indiqué.

«Ça a été une année difficile sauf que j'ai déjà expérimenté une saison gagnante à Montréal et il n'y a pas de meilleur endroit où jouer.»

Il reste à Price trois autres saisons avant d'obtenir son autonomie complète. Cela coûtera plus cher à l'équipe si elle souhaite lui racheter certaines années d'autonomie. «C'est le dossier numéro un à régler cet été, a mentionné son ami et coéquipier Josh Gorges. Carey est le visage de cette équipe et un leader pour notre équipe. Nous avons besoin de lui pour gagner. J'espère que ça se réglera rapidement.»

Sa commotion cérébrale n'a fait que donner plus de poids à une décision que Price avait déjà prise: sans contrat en poche pour la saison prochaine, il n'allait pas risquer ses acquis en allant au Championnat du monde.

Sans compter qu'une blessure à la jambe droite - à la cheville ou encore au genou - pourrait peut-être le mener à une arthroscopie.

«Ce n'est rien de sérieux, mais c'est possible que je doive faire nettoyer un ou deux trucs, a confié Price. Mais la décision n'a pas encore été prise avec le médecin.»

Le gardien n'est pas apparu trop inquiet à l'idée de rater le Championnat du monde. À ses yeux, ce n'est pas une condition pour être sur le radar d'Équipe Canada en vue des Jeux olympiques de Sotchi en 2014. «Ceux qui seront les meilleurs gardiens avant les Jeux seront choisis, a-t-il indiqué. Ma préparation sera simplement de bien jouer d'ici là.»