Le poids des ans ne semble avoir aucune prise sur Chris Chelios. À 46 ans, le vétéran défenseur affiche toujours le même enthousiasme juvénile. Il pèse aussi 191 livres, le même poids qu'il avait à l'université du Wisconsin.

«Je me suis entraîné fort en Californie comme je fais depuis 15 ans maintenant. Cette année, j'ai réussi à convaincre mes fils (19 et 17 ans) de se lever à 7 heures et de m'accompagner. Ils sont devenus de véritables accros de l'entraînement», raconte Chelios qui travaille beaucoup en gymnase en plus de rouler en vélo de montagne dans les collines de Malibu.

Chelios s'attend à jouer le même rôle que la saison dernière.

«J'écoule surtout les pénalités, dit-il. J'essaie aussi de transmettre mes connaissances aux plus jeunes. Le seul fait d'être ici me rend très heureux.»

Un camp compétitif

L'ancien défenseur du Canadien s'estime chanceux de pouvoir poursuivre sa carrière chez les champions de la Coupe Stanley.

«Le camp d'entraînement est très compétitif. C'est de plus en plus difficile d'y faire sa place.

«L'organisation des Red Wings est heureusement très loyale envers ses joueurs, poursuit-il. La direction reconnaît aussi l'importance d'un bon leadership. Il en faut lorsque les choses vont moins bien. C'est ce que nous avons ici. Ca commence par Nicklas Lidstrom, un capitaine qui prêche par l'exemple. On a seulement à le suivre.»

Lidstrom, Brian Rafalski, Brad Stuart, Niklas Kronwall, Brett Lebda et Andreas Lilja sont déjà titularisés. Les jeunes Kyle Quincey, Derek Meech, Jonathan Ericsson et Jakub Kindl cherchent tous à mériter un poste. D'où la compétition.

Chelios a déjà dit vouloir jouer jusqu'à l'âge de 50 ans. Il n'a pas changé d'idée.

«Je me sens très bien mentalement. Seule une blessure va me pousser à la retraite. J'ai déjà eu des problèmes de genou mais, là, ça va bien.»

Le retour de Lemieux

Comme tout le monde, Chelios a été surpris d'apprendre que Claude Lemieux veut tenter un retour après une absence de cinq ans.

«Je crois qu'il a gardé la forme, dit-il. Dans son cas, il s'agira d'une question de motivation. C'est sans doute la raison pour laquelle il a pris sa retraite. Je me demande aussi s'il a encore d'assez bonnes jambes. On verra bien.»

Chelios a aussi été étonné d'apprendre que Marian Hossa jouerait à Detroit.

«C'était une nouvelle incroyable, dit-il. Pouvoir acquérir un joueur de son talent tout en restant sous la limite du plafond salarial est vraiment extraordinaire.

«Hossa est tout un joueur, ajoute-il. Il possède tous les atouts. En finale, il a été le meilleur joueur des Penguins. En plus, c'est un gars qui travaille fort. Son trio (Holmstrom-Datsyuk-Hossa) va faire des étincelles.»