Claude Julien a gardé l'ancien survêtement qu'il portait à l'époque de son premier passage avec le Canadien... mais il est trop serré pour qu'il le porte. Mais pour le reste, bien peu de choses ont changé depuis qu'il a quitté le CH en 2006. Il a gagné en expérience et en solidité, mais il espère que sa personnalité n'a pas changé.

«Je suis une personne très simple et qui veut le demeurer, a-t-il confié. Je respecte les gens autour de moi et je n'ai jamais senti quelque chose m'était dû. Je me place au même niveau que les autres. J'ai grandi dans une vie simple qui m'a rendu heureux et je n'ai aucune raison de changer.»

Pour son premier contact avec ses nouveaux joueurs, Julien a expliqué qu'il ne voulait pas submerger ses troupes avec un surplus d'instructions. Avant d'aborder les éléments de jeu plus en profondeur, il a surtout voulu insuffler un nouveau ton.

« Je veux de l'énergie, de l'enthousiasme et de l'effort, a-t-il expliqué. C'est plus facile de faire des correctifs que de pousser les joueurs. 

« Les gars veulent de l'espoir, de l'excitation et un message positif, a-t-il plus tard ajouté en anglais. On n'a pas besoin de paniquer; on a besoin d'apporter des ajustements. »

Pour ce premier entraînement, l'ajustement le plus visible a été le retour d'Alex Galchenyuk au poste de premier centre, flanqué de Max Pacioretty et d'Alexander Radulov. Il n'y a rien de coulé dans le béton, a prévenu le nouveau coach à ce sujet, mais il veut clairement placer le centre le plus doué de l'équipe dans une situation gagnante.

« Je consulte beaucoup les adjoints. Je dois le dire, j'ai besoin de beaucoup d'aide à l'heure actuelle parce que je suis nouveau ici. Mais j'aime essayer des choses qui peuvent fonctionner.

« Ça ne veut pas dire que les choses vont nécessairement rester telles qu'elles, mais on va donner la chance au coureur. Et ce n'est pas juste vrai pour Galchenyuk, c'est la chance à tout le monde de faire ses preuves. La majorité des joueurs apprécient d'avoir une nouvelle chance et on va voir ce que ça va donner. »

C'est avec cette même logique qu'il a placé Tomas Plekanec au centre du deuxième trio. Le centre tchèque est un joueur avec lequel Julien est familier, tant pour l'avoir déjà dirigé avec le Canadien que pour l'avoir eu dans les pattes durant des années.

« Je veux qu'il joue du bon hockey. Souvent un joueur a besoin d'encouragement et a besoin de se sentir important. »

Ce discours rafraîchissant a visiblement plu aux joueurs. Carey Price s'est fait leur représentant en décrivant le changement d'entraîneur comme si c'était le début d'une nouvelle saison.

« L'équipe ne répondait plus, a admis le gardien vedette. Il n'y avait plus d'enthousiasme. »

Quand l'enthousiasme n'y est pas, les chances de succès sont nulles...