On ne sait toujours pas qui remplacera Gerard Gallant comme adjoint de Michel Therrien. Mais les chances qu'un autre Québécois se joigne à Clément Jodoin, Jean-Jacques Daigneault et Stéphane Waite semblent minces.

Pascal Vincent, dont le nom a abondamment circulé il y a quelques semaines, a nié la rumeur selon laquelle il était favori pour décrocher le poste.

«Je n'ai pas cherché à m'en aller et je n'ai pas eu de communication avec qui que ce soit, a martelé l'entraîneur adjoint chez les Jets de Winnipeg, joint au téléphone par La Presse. Mon nom est sorti, je ne sais pas pourquoi. Ça va très bien avec Paul Maurice (entraîneur-chef des Jets). Il reste un an à mon contrat, et je ne sais pas ce qui va se passer après.

«Quand on signe son nom en bas d'un papier, c'est plus qu'une signature. C'est d'honorer ce sur quoi je me suis entendu. Je progresse et je remplis mon coffre d'outils pour l'avenir.»

Le passage de Vincent des Jets au Tricolore serait plutôt délicat à négocier, puisqu'il s'agirait d'un changement latéral, ce qui enchante rarement l'équipe qui détient les droits sur l'entraîneur.

Cela dit, Vincent n'a pas caché l'attrait général qu'exerce le CH.

«Le Canadien de Montréal, ça reste le Canadien de Montréal, et je suis un gars de Montréal. C'est normal que ce soit quelque chose de gros pour moi. Et j'adore Michel Therrien, c'est tout un coach. Mais là, je suis avec Paul Maurice, je suis bien traité et j'ai beaucoup de responsabilités. Il n'y a rien à ajouter, je suis à Winnipeg.»

Veilleux parti

Éric Veilleux est une autre personne que plusieurs voyaient dans le giron du Canadien. Entraîneur invité au camp de développement de l'équipe il y a deux semaines, il a joué sous les ordres de Therrien avec le Titan de Laval dans la LHJMQ. À son CV: la Coupe Memorial en 2012 et le titre d'entraîneur junior de l'année au Canada la saison dernière.

Mais mardi, Veilleux a été nommé entraîneur adjoint avec les Admirals de Norfolk, dans la Ligue américaine. Il affirme qu'il a seulement été pressenti par des équipes de la Ligue américaine et qu'il n'a pas reçu d'offre du Canadien.

«J'ai jasé longuement à Michel au camp, je lui ai demandé son point de vue sur mes projets d'avenir, a-t-il raconté au téléphone. Il m'a encouragé à prendre la meilleure décision.»

Statu quo pour Ducharme

Enfin, l'entraîneur-chef des Mooseheads de Halifax, Dominique Ducharme, avait lui aussi été invité au camp de développement du Tricolore. Comme Veilleux, Ducharme compte une Coupe Memorial à son actif (2013).

Et comme Veilleux, il assure ne pas avoir été pressenti par Therrien.

«Comme tout entraîneur à notre niveau, passer chez les pros est un objectif, je veux le faire éventuellement, a expliqué Ducharme. Mais ce sont des choses qu'on ne contrôle pas. J'aurai ma chance un jour. En attendant, je continue à me pousser à devenir meilleur. Le camp de développement était une façon de devenir meilleur.»

Au dernier repêchage, Therrien a affirmé qu'il cherchait un entraîneur d'expérience, proche des joueurs, du même modèle que Gallant, pour compléter son équipe. Et malgré leur feuille de route bien garnie, les trois hommes ne sont pas près des sept ans d'expérience chez les professionnels que comptait Gallant quand il a été embauché, en 2012.