Depuis sa sélection au repêchage en 2013, Jacob De La Rose est tenu en grande estime par le Canadien qui voit en lui un jeune se développant à la vitesse grand V et un espoir qui possède à la fois les attributs physiques et la conscience défensive pouvant l'aider à accéder rapidement à la LNH.

Il s'en approchera assurément cette année puisqu'il est enfin défait de son contrat avec l'équipe de Leksands, en Ligue d'élite de Suède. L'an dernier, les Spitfires de Windsor, de la Ligue de l'Ontario, auraient bien aimé pouvoir compter sur lui, mais son contrat l'en empêchait.

«La Ligue de Suède est assez bonne, mais j'ai besoin de jouer dans un circuit plus physique et sur des patinoires plus petites afin de parfaire mon développement», a expliqué De La Rose.

En temps normal, avoir eu comme coéquipiers d'anciens membres de l'organisation du Canadien, des gens qui ont déjà vécu ce que s'apprête à vivre De La Rose, serait vu comme un facteur positif. Or, dans le cas de De La Rose, il faut savoir que le meilleur marqueur de Leksands l'an passé était un certain Mikael Johansson. À l'époque de Guy Boucher, ce centre de 29 ans avait entrepris la saison avec les Bulldogs de Hamilton, avant de faire ses valises après seulement 20 matchs. C'était avant les ennuis d'adaptation bien documentés du défenseur Magnus Nygren avec ces mêmes Bulldogs...

De La Rose sourit quand on lui rappelle le cas de Johansson.

«Je me sens prêt et je n'aurais pas pris cette décision si je n'avais pas senti que je l'étais», assure le costaud attaquant.

Pas de presse, que du travail

Ce qui frappe d'emblée dans le cas de l'espoir suédois, que le CH a repêché au 34e échelon l'an dernier, c'est à quel point il a pris du coffre par rapport à l'an passé. Il a ajouté une quinzaine de livres à sa charpente de 6'3 de sorte qu'il pèse aujourd'hui 203 lb. Il en impose, et ça ne lui a certes pas nui cette saison.

«C'était ma deuxième année à jouer avec des hommes mais cette année, l'équipe a fait un bond en première division, a rappelé De La Rose. Avec ma carrure, ça n'a pas été trop dur. C'est sûr que c'est un plus grand défi à relever, mais j'estime avoir connu une bonne saison.»

De La Rose a eu 19 ans à la fin de sa saison à Leksands, si bien qu'il a disputé tout le calendrier en étant le plus jeune joueur de sa formation. Même si le CH l'a repêché en tant que joueur de centre, il a été utilisé presque exclusivement à l'aile gauche cette année. «Je suis davantage un ailier naturel à ce moment-ci de ma carrière», estime-t-il.

Ça tombe bien, c'est là où le besoin sera le plus pressant chez le Tricolore! Jiri Sekac, Sven Andrighetto, Christian Thomas et lui risquent bien de viser le même poste.

Mais De La Rose affiche beaucoup de flegme et si cette occasion le titille, il ne le laisse pas paraître.

«Ce n'est pas quelque chose à quoi j'aime penser en ce moment, affirme-t-il. Comme tous les autres jeunes qui sont ici, mon rêve est de jouer pour le Canadien. Mais que ce soit cette année ou dans deux ans, mon avenir dépendra du travail que je vais y mettre.»