Si Paul Holmgren tenait tant à s'assurer les services de Vincent Lecavalier, c'est parce qu'il croit ardemment à l'importance d'avoir de la profondeur au poste de centre.

«Je crois en l'adage que plus tu as de la profondeur au centre, plus ton équipe est en bonne position», a indiqué le directeur général des Flyers, mardi, lors d'une conférence de presse tenue au Wells Fargo Center afin de présenter officiellement Lecavalier, Mark Streit et Ray Emery à titre de nouveaux membres de l'équipe.

«Et avec une ligne du centre qui compte maintenant Claude Giroux, Vincent Lecavalier et Sean Couturier, je trouve que nous sommes plutôt en bonne position», a souligné le DG en mentionnant les trois joueurs issus de la LHJMQ.

Lecavalier a dit avoir mis les Flyers tout en haut de sa liste des destinations possibles parce qu'il s'agit d'une grande organisation, qui évolue dans une grande ville de hockey.

L'ancien du Lightning s'est également dit heureux de se joindre pour les cinq prochaines années à une équipe dont le noyau de jeunes joueurs est intéressant.

«C'est une équipe qui compte plusieurs excellents jeunes joueurs comme Claude Giroux, a noté Lecavalier. Claude est non seulement bon offensivement, mais c'est un des joueurs qu'il est le plus difficile d'affronter sur la glace.

«Claude m'a d'ailleurs envoyé un message-texte dès que j'ai conclu mon entente avec les Flyers. Je suis fébrile à l'idée de me joindre à une grande organisation, et de jouer avec un grand joueur comme lui.»

Lecavalier, qui a choisi les Flyers à titre de joueur autonome après avoir vu le Lightning racheter son contrat, s'est dit prêt à jouer le rôle de mentor auprès des jeunes de l'équipe. Comme Dave Andreychuk l'avait fait pour lui et ses coéquipiers quand Tampa Bay avait remporté la coupe Stanley en 2004.

«Il n'avait pas gagné la coupe avant, mais en raison de son expérience il avait contribué à calmer les gars dans le vestiaire, a raconté l'attaquant de 33 ans. Alors c'est sûr que je vais essayer de partager de la même façon l'expérience que j'ai acquise jusqu'ici.

«On est tous ici pour aider l'équipe du mieux qu'on peut. On veut tous gagner», a-t-il ajouté en désignant également Streit et Emery.

Holmgren s'est réjoui d'avoir réussi à s'entendre pour quatre ans avec Streit, un défenseur capable de soutenir et même d'animer l'attaque, tant en avantage numérique qu'à armes égales, a noté le DG.

L'arrière suisse a expliqué qu'il a espéré une entente rapide avec les Flyers dès que ceux-ci ont obtenu ses droits dans une transaction, à la mi-juin.

«Dès qu'ils ont obtenu mes services, ils sont devenus une des équipes qui m'intéressaient en priorité, a expliqué l'ancien défenseur du Canadien. Quand je les affrontais avec les Islanders de New York, j'aimais l'équilibre qu'on retrouvait au sein de la formation entre jeunes et vétérans, ainsi qu'entre joueurs talentueux et robustes.»

Au sujet d'Emery, embauché pour un an, Holmgren a dit qu'il s'agit d'un gardien qui trouve toujours le moyen de gagner des matchs.

«J'ai toujours continué d'entretenir de bons liens d'amitié avec plusieurs membres de l'organisation des Flyers depuis mon départ de Philadelphie», a quant à lui dit le vétéran gardien pour expliquer les raisons de son retour dans un uniforme blanc, noir et orange.

«J'ai hâte de travailler avec un bon jeune comme Steve (Mason)», a ajouté Emery en parlant du gardien de 25 ans des Flyers.

Holmgren a indiqué avoir réalisé ces trois embauches, qui monopoliseront 11,4 millions $ de sa masse salariale l'hiver prochain, afin que les Flyers redeviennent une équipe qui accède régulièrement aux séries éliminatoires.

«Nous avons raté les séries la saison dernière alors le but, c'est simplement d'accéder aux séries la saison prochaine et de voir ce que nous pouvons faire à partir de là, a noté Holmgren. Mais depuis l'ère du plafond salarial, on sait qu'une fois en séries, tout peut arriver.»

Selon Lecavalier, le fait que les Flyers n'aient pas participé aux séries, le printemps dernier, n'est pas représentatif de leur valeur réelle.

«Dès que tu connais une mauvaise séquence dans une saison écourtée comme celle qui vient de passer, tu peux te retrouver en 10e ou 12e place et ensuite ça devient très difficile de faire du rattrapage, a-t-il fait remarquer. Je l'ai vécu avec le Lightning et c'est arrivé aux Flyers. Il y a plusieurs équipes, la saison dernière, qui auraient normalement participé aux séries (au cours d'une saison complète).»