Alors, que va-t-on apprendre à ce Sommet mondial du hockey, qui s'ouvrait hier soir au Temple de la renommée à Toronto? Excellente question. Jusqu'à jeudi, quelques-uns des grands noms de la planète hockey vont défiler ici afin de débattre des grands enjeux qui tracassent notre sport national. Bien sûr, on va jaser des pros aux Jeux olympiques, de cette menace russe nommée KHL, des histoires de contrat louches aussi.

Mais au bout du compte, quand tout le monde aura rangé ses complets dans sa petite valise à roulettes jeudi soir, on risque de n'avoir rien réglé du tout.

C'est bien le problème avec ces sommets, d'ailleurs; on parle, on parle, mais on ne décide de rien. René Fassel, le président de la Fédération internationale de hockey sur glace, aura beau supplier la LNH de remontrer le bout de son nez aux Jeux d'hiver de 2014, ce n'est pas ici qu'il va avoir sa réponse.

Ce qui ne veut pas dire qu'on va s'emmerder, loin de là. D'ici jeudi, il y aura un gros brassage d'idées. Des tables rondes. Il y aura Gary Bettman lui-même, qui va répondre aux questions demain. Il y aura des agents, des DG, des joueurs, bref, il y aura du monde en masse. Et avec un peu de chance, dans deux ou trois ans, certaines des idées de ce Sommet vont peut-être devenir réalité.

Le calendrier des événements laisse croire que l'état de santé du hockey sera un sujet largement débattu. Comment s'organiser pour que le sport soit vu par un plus large public, comment s'assurer qu'il soit pratiqué par les plus jeunes, et surtout par ceux qui ont moins d'argent? On aura des éléments de réponse au cours des prochains jours.

Un petit hic concernant ce premier Sommet, par contre: les fans sont invités, mais pour la modique somme de 450$. C'est bien ça. On va causer de l'importance des fans et de l'importance de «vendre» le hockey aux plus jeunes, et ensuite, on va demander 450$ aux partisans pour le droit de venir s'asseoir et écouter tout ça.

Je n'ai pas vérifié, mais quelque chose me dit qu'il y a encore d'excellents billets disponibles.

Saluons tout de même l'initiative de la LNH, qui a eu la bonne idée d'organiser l'événement avec ses partenaires. La ligue a des problèmes, des défis à relever, et au moins, elle en semble consciente. En Amérique du Nord, les grandes ligues de sport professionnel n'ont pas l'habitude de se regarder dans le miroir de cette façon. Tant mieux si les patrons de la ligue sortent d'ici avec quelques bonnes idées pour un futur plus reluisant.

Moi en tout cas, j'ai bien hâte de voir la rencontre de demain avec Gary Bettman. J'ai d'ailleurs une excellente question pour lui: Gary, d'après toi, qui sera le prochain capitaine du Canadien?