Le Canadien s'est bien battu. Il a mis toutes les chances de son côté en marquant le premier but si important depuis le début de la série.

Mais après avoir évité l'élimination cinq fois plutôt qu'une contre Washington et Pittsburgh, le Canadien s'est retrouvé à court de petits miracles face aux Flyers qui ont remporté une victoire de 4-2 pour éliminer le Canadien en cinq parties.

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Le Canadien se trouve donc en vacances.

Des vacances bien méritées après ses victoires chèrement acquises aux dépens des champions de la saison régulière et des champions en titre de la coupe Stanley.

«Nous avons étiré la saison et accompli de grandes choses qui vont mettre la barre plus haute dès la saison prochaine. Mais de perdre à cette étape-ci suscite malgré tout un terrible sentiment d'échec», a admis Scott Gomez qui a resserré le score 3-2 en troisième période en complétant un bel échange amorcé par Brian Gionta et P.K. Subban.

Unités spéciales déficientes

Mais le but de Gomez n'a pas suffi.

Le Canadien a d'abord bousillé une attaque massive de quatre minutes après que Chris Pronger eut atteint P.K. Subban au visage avec la lame de son bâton. Jeff Carter a ensuite scellé l'issue de la rencontre avec un but dans un filet désert alors que Jaroslav Halak avait été rappelé au banc à la faveur d'un sixième attaquant.

Le Canadien a terminé la série avec un tout petit but en 22 supériorités numériques. Les Flyers ont répliqué avec quatre buts en attaques massives et un en désavantage numérique.

«Les unités spéciales nous ont permis de gagner toute la saison. Elles nous ont permis d'éliminer Washington et Pittsburgh. Mais nous sommes tombés à plat à un bien mauvais moment. Nous visions plus loin, beaucoup plus loin. Mais il faut donner le crédit qui revient aux Flyers. Ils ont su nous contenir et profiter de leurs chances. Nous en avons gaspillées beaucoup trop», a conclu Gomez.

Les Flyers se retrouvent en finale de la coupe Stanley pour la huitième fois de leur histoire. Deux de ces présences, en 1974 et 1975, se sont terminées par des défilés de la coupe Stanley.

«C'est la première fois de ma carrière que j'atteins la finale de la coupe Stanley. C'est une sensation formidable», a lancé Danny Briere alors que ses fils sautaient autour du trophée prince-de-Galles qui avait été déposé à ses pieds.

Premier but

Pour la première fois de la série, l'équipe qui a marqué le premier but ne s'est pas envolée vers la victoire.

Brian Gionta a surpris Michael Leighton avec un tir qui a fait très mal paraître le gardien des Flyers demeuré bien trop creux dans sa zone réservée. La rondelle a glissé sous sa jambière droite et le Canadien était en avant 1-0 dès la 59e seconde de jeu.

Héros des deux premières rondes, Jaroslav Halak a alors contribué à sa perte et à celle de son équipe.

Le gardien slovaque a effectué une hasardeuse sortie pour s'emparer d'une rondelle qui glissait lentement vers lui alors que Roman Hamrlik et Mike Richards fonçaient dans l'autre direction pour s'emparer du disque.

Avec Hamrlik sur le dos, Richards a plongé pour harponner la rondelle. Il a réussi. Le capitaine des Flyers a surtout pu éviter la collision qui a suivi impliquant Hamrlik et son gardien. Avec les deux joueurs du Tricolore étendus sur la patinoire, Richards s'est lentement relevé et a pu profiter de tout son temps pour tirer du revers dans une cage abandonnée.

Ce but, marqué quelque trois minutes après celui de Gionta, a coupé les ailes du Tricolore. Non seulement il nivelait les chances et ramenait les partisans dans le coup, mais il a anéanti une attaque massive du Canadien.

Le match s'est toutefois joué en deuxième période. Oublié par Hal Gill à l'embouchure du but, Arron Asham a doublé l'avance de son équipe. Jeff Carter a porté le score 3-1 84 secondes plus tard en décochant un tir sur réception d'une passe parfaite dans l'enclave de Mike Richards.

Le Canadien procédera à son post-mortem dès mardi alors que les joueurs et l'état-major défileront une dernière fois devant les journalistes.

Photo: AP