Roberto Luongo présentait un visage différent - littéralement - à quelques heures du cinquième match de la série demi-finale d'association entre les Canucks de Vancouver et les Blackhawks de Chicago, alors qu'il était fraîchement rasé. La barbe avait disparu. Reste à savoir si cela changera le cours des choses sur la patinoire.

«Je voulais essayer quelque chose de différent», a dit le gardien des Canucks, samedi.

Puisqu'ils tirent de l'arrière 3-1 dans leur série, les Canucks devront changer au moins un autre élément à leur approche, dimanche soir. Ils devront faire preuve d'une plus grande discipline, ce qui leur permettra d'éviter les pénalités et de limiter les occasions du jeu de puissance des Blackhawks de se présenter sur la glace.

Jonathan Toews a marqué trois des quatre buts des Blackhawks en avantage numérique, vendredi soir, dans un gain de 7-4. Les Canucks ont alors semblé confondre jeu physique et gestes menant à des pénalités coûteuses - huit fois en tout -, souvent en tentant de répliquer au colosse de six pieds quatre pouces et 257 livres Dustin Byfuglien.

Les Blackhawks semblent avoir ébranlé les Canucks, en plus d'avoir trouvé des failles dans l'armure de Luongo.

Même l'entraîneur du gardien québécois, Alain Vigneault, a décrit le médaillé d'or comme étant le deuxième meilleur gardien sur la glace dans cette série, derrière la recrue du club de Chicago Antti Niemi.

Byfuglien a marqué trois fois dans le troisième match, puis il a provoqué trois pénalités vendredi soir. Sa capacité à semer la confusion devant le filet de Luongo s'est avéré l'un des facteurs importants dans les succès des Blackhawks contre les Canucks en éliminatoires ces deux dernières années.

«Je ne fais que mon travail, qui est de me placer devant le filet et d'essayer de les empêcher de bien voir la rondelle, a commenté Byfuglien, samedi. Je savais que ce serait un match robuste. Je pense que tout le monde s'y attendait, et qu'ils allaient entreprendre la rencontre de cette façon. Mais ils ne l'ont pas fait de façon intelligente.»

Les Canucks devront trouver le moyen de continuer à jouer avec combativité et dynamisme au United Center, là où ils ont remporté le premier match de la série.

Et donner aux Blackhawks un avantage numérique d'un ou deux joueurs n'est pas la bonne recette.

«Ce n'est pas le genre de hockey qu'on doit jouer. Ça nous avait fait mal l'an dernier et c'est encore le cas cette année», a souligné Luongo.

«Il faut réaliser qu'on a une bonne équipe et que lorsqu'on joue comme on doit le faire, on est l'une des meilleures formations de la ligue. Il faut s'assurer de jouer pour le logo qui se trouve sur le devant de notre chandail.»

Vigneault a expliqué que sa déclaration à l'effet que Luongo était le deuxième meilleur gardien était un commentaire sur le jeu d'ensemble de son équipe.

«Les deux derniers matchs, Roberto et notre équipe ont été la deuxième meilleure équipe sur la patinoire, a-t-il dit.

Le gardien est un élément important et il a vécu ce genre de situation dans le passé. Il a vécu le même genre de contexte il y a deux mois avec Équipe Canada, alors qu'il n'avait pas droit de perdre et il a signé trois victoires de suite. Alors j'ai confiance en lui, je sais qu'il va faire le travail. ... La série n'est pas terminée.»