Le Canadien est tombé dans le piège du jeu hermétique des Devils. Une équipe un peu mieux nantie à l'offensive serait peut-être parvenue à trouver les brèches, mais le fait est que la marge de manoeuvre de Carey Price devant le filet était pratiquement inexistante...

«Ce match-là avait vraiment un caractère étrange, a mentionné Price. C'était saccadé et il n'y avait pas de rythme.

«Pour un gardien, c'est plus dur de rester dans la partie lorsque les attaques vont sans cesse de part et d'autre.»

Price s'est fait jouer un vilain tour par le tir flottant d'Ilkka Pikkarainen, croyant que la rondelle qu'il n'avait pas maîtrisée était encore dans les airs.

Quant au second but, Jacques Martin l'a décrit comme une «malchance».

«Les Devils ont pratiqué une couverture serrée toute la soirée, a mentionné l'entraîneur. On savait que, dans les circonstances, le prochain but ferait la différence.»

Du côté des Devils, Jacques Lemaire aussi a déploré le manque de rythme.

Mais selon lui, ce sont les occasions ratées en supériorité numérique qui ont un peu coupé les jambes de ses hommes.

«Les attaques massives sont formidables quand tu en profites, mais elles peuvent détruire une équipe quand tu ne marques pas, a soutenu Lemaire.

«Les joueurs deviennent frustrés et ne peuvent plus se sortir cela de la tête. C'est dur de jouer au hockey de cette façon.»

Trop peu souvent en zone des Devils

Les Devils ont fait ce qu'ils réussissent souvent très bien, c'est-à-dire museler le premier trio adverse. L'unité pilotée par Rob Niedermayer a été dans les jambes des Plekanec, Cammalleri et Kostitsyn toute la soirée.

«Je ne sais pas s'ils nous ont vraiment tenu en échec, s'est pourtant objecté Michael Cammalleri. Je crois qu'on aurait pu faire un meilleur travail.

«On n'a pas joué aussi bien que l'on aurait pu.»

C'est le trio composé de Scott Gomez, Sergei Kostitsyn et Matt D'Agostini qui s'est montré le plus créatif à l'attaque.

«On a eu quelques bonnes chances, mais les Devils ont vraiment limité nos chances de marquer, a soutenu D'Agostini.

«Quand tu joues contre une équipe comme celle-là, il faut que tu puisses passer beaucoup de temps dans leur zone si tu veux l'emporter.

«On aurait dû envoyer davantage la rondelle dans le fond de leur territoire plutôt que d'essayer de fabriquer des jeux...»

Une blessure d'usure?

Le Tricolore pourra-t-il finir par compter sur tous ses hommes à la ligne bleue?

Alors qu'Andrei Markov s'apprête à effectuer un retour, voilà que le défenseur qui s'est le plus imposé en son absence tombe au combat.

Peut-on parler d'une blessure liée à l'usure dans le cas de Roman Hamrlik? Car ce genre de chose se produit quand des joueurs sont surtaxés par un calendrier resserré... et les nombreuses punitions.

«La plupart des pénalités ont eu lieu en première période et on a utilisé plusieurs joueurs différents pour les écouler, a répondu Jacques Martin.

«Je ne crois pas que ça a été un cas de joueurs surtaxés ce soir.»