Alex Kovalev a été copieusement hué à plusieurs reprises lors du match d'mardi. Difficile toutefois de savoir s'il l'était par les nombreux partisans du Canadien entassés dans les gradins de la Place Banque Scotia ou par ceux des Sénateurs qui commencent à s'impatienter.

Car Kovalev a été invisible mardi.

Les officiels mineurs lui ont accordé deux tirs au but, mais pour le reste, Kovalev s'est fait plus remarquer par ses pertes de la rondelle, son jeu peu inspiré et la pénalité dont il a écopé en fin de rencontre.

Rien à voir avec sa visite à Montréal avec les Sénateurs plus tôt cette saison.

«Ton premier match contre une ancienne équipe est émotif. Mais après, tous les matchs se ressemblent», a simplement commenté Kovalev.

Dans le vestiaire du Canadien, on affichait beaucoup plus d'entrain. À commencer à Jaroslav Halak, qui rachetait sa sortie désolante dans un revers de 6-2 jeudi dernier à Buffalo.

«Je voulais bien jouer et je me sentais bien. Ils ont obtenu beaucoup de tirs, c'est vrai, mais j'ai fait des arrêts qui m'ont mis en confiance. Et devant moi, les gars ont disputé tout un match. Surtout en désavantage numérique. Je crois avoir disputé ma meilleure rencontre de la saison», a reconnu Jaroslav Halak, qui a hérité de la première étoile de la rencontre.

Écarté des étoiles, Tomas Plekanec a malgré tout ajouté trois passes. Il en totalise 24.

«Les points, c'est de l'extra. Je ne cracherai pas dessus, c'est évident, surtout que mon rôle a changé au cours des dernières semaines. On me demande d'alimenter mes ailiers et de faire fonctionner l'attaque à cinq. Ces points sont donc bienvenus.

«Nous sommes plus agressifs. Avec des gars comme Alfredsson, Fisher et Kovalev, tu ne dois pas leur donner le temps de tirer. Nous les avons contenus ce soir et Jaro a fait les arrêts lorsqu'ils ont réussi à tirer», a ajouté Plekanec.

En plus de marquer un but et d'ajouter une passe lors d'attaques massives, Marc-André Bergeron a aussi obtenu 2:27 de temps d'utilisation à court d'un homme.

«Ça démontre que je deviens un défenseur plus complet», a lancé le Québécois en riant.

«Je prends de la maturité, je comprends qu'on n'a rien sans travail et je profite de la confiance de mes entraineurs. Ce sont des circonstances idéales et je tente d'en profiter au maximum», a indiqué Bergeron.

Avec sa victoire d'mardi, le Canadien rejoint les Sénateurs avec 32 points. Il se réveille surtout au huitième rang, donc au sein des équipes invitées à prendre part aux séries.

«C'est encore tôt dans l'année, mais tous les jours, on regarde le tableau et surtout la ligne sous la huitième place. Ce sera bon de voir que nous sommes du bon côté. Rien n'est acquis, mais c'est une belle récompense pour le travail accompli dans les derniers matchs», a conclu Michael Cammalleri.