La série entre les Penguins de Pittsburgh et les Capitals de Washington ne s'amorce que samedi après-midi, que déjà on peut avancer que ce n'en est pas une comme les autres.

Avant le début d'une série, on passe habituellement en revue les forces et les faiblesses de chacune des antagonistes. On analyse l'efficacité des unités spéciales, on parle des gardiens, de la contribution des joueurs de soutien, et quoi encore.

Cette fois, il n'y a qu'un centre d'intérêt: la confrontation des supervedettes de la LNH. D'un côté, Sidney Crosby et Evgeni Malkin. De l'autre, Alexander Ovechkin. On en a que pour eux trois.

Dans tout ce tourbillon médiatique, le gardien recrue Simeon Varlamov passe inaperçu ou presque. Seul dans son coin de vestiaire, Varlamov peut vaquer à ses occupations en toute quiétude. De quoi rendre jaloux Carey Price, du Canadien. Le jeune Russe, qui est venu sauver les meubles pour les Capitals au cours du premier tour des séries, aura pourtant un rôle très important à jouer.

«Évidemment, je devrai porter une attention particulière aux Crosby et Malkin. Ce sont les deux meneurs de jeu des Penguins, dit Varlamov par l'entremise d'un interprète. Mais je ne vous dévoilerai pas mes secrets.»

Varlamov connaît bien Malkin en tout cas. Ils ont porté les couleurs de l'équipe russe junior qui s'est inclinée 5-0 contre le Canada en finale des Mondiaux de 2006. Varlamov n'avait été utilisé que dans un match. Anton Khudobin était le gardien de confiance de l'équipe.

Progression inespérée

Chez les Capitals, on est agréablement surpris de la progression que Varlamov a connue cette saison. Le jeune homme vient tout juste de célébrer son 21e anniversaire de naissance.

«On savait qu'on avait repêché un gardien très prometteur en 2006 (23e joueur réclamé), admet l'entraîneur des gardiens des Capitals, Dave Prior. Il a bien progressé dans son pays, avant de venir en Amérique au début de cette saison. Mais de le voir s'illustrer de la sorte après qu'il eut subi deux blessures (aine et genou), c'est inespéré. Il s'est beaucoup amélioré.»

Varlamov, qui a défait le Canadien 2-1 à ses débuts dans la LNH le 13 décembre au Centre Bell, a été inactif pendant presque deux mois, entre la mi-janvier et le début de mars. Il n'a vu de l'action que dans neuf matchs, incluant six dans la Ligue américaine, avant d'être envoyé dans le feu de l'action dans le match numéro deux de la série contre les Rangers de New York.

Varlamov ne maîtrise pas l'anglais et Prior doit user d'imagination afin de communiquer avec lui. Il s'est procuré un traducteur électronique anglais-russe qui lui facilite la tâche. Le joueur de centre Viktor Kozlov agit souvent comme interprète. L'utilisation de la vidéo permet également aux deux hommes de bien se comprendre.

«Il apprend vite. Il possède des aptitudes physiques incroyables. Il est imposant, très fort, en plus d'être agile devant le filet, analyse-t-il. Il n'y a pas grand-chose qui le dérange, mais je ne dirais pas qu'il est imperturbable. Quand les choses vont bien pour vous, il n'y a aucune raison de s'en faire. C'est le cas pour lui dans le moment.»