(Los Angeles) « Si je voudrais jouer plus ? Oui. Le pourrai-je ? Je ne sais pas », a déclaré mardi Tiger Woods, qui va faire sa rentrée sur les verts après sept mois d’absence, jeudi à l’Invitation Genesis de Los Angeles, qu’il parraine mais n’a jamais encore remporté.

« Je ne vais pas disputer une saison complète, donc je dois être capable de choisir mes tournois. Comme je l’ai dit l’an passé, ce sera les Majeurs et peut-être un ou deux de plus. Je dois être réaliste à ce sujet. Mais je vais mettre toute mon énergie dans ma participation à ces épreuves », a ajouté l’Américain âgé de 47 ans, vainqueur de 15 tournois du Grand Chelem.

La super-vedette du golf n’a plus joué depuis l’Omnium britannique en juillet 2022. Le Majeur écossais constitua son troisième et dernier tournoi de l’année, avec le Championnat de la PGA en mai et le Masters d’Augusta en avril, où il fit un retour inespéré, bâtons en main, après son grave accident de voiture du 23 février 2021.

Ce matin-là, il venait de repartir du Riviera Country Club sis à Pacific Palisades où est organisé le Genesis, quand il a fait une sortie de route brutale, son VUS enchaînant plusieurs tonneaux avant de finir sa course dans les abords d’une double voie. Il subit plusieurs fractures ouvertes aux jambes, surtout la droite, la plus endommagée, qui ne donnait guère d’espoir quant à la poursuite de sa carrière.

« Le plan initial était de jouer, reste à savoir quelle sera mon endurance. J’ai bien pu récupérer de ma blessure », a poursuivi Woods, qui a soigné ces deux derniers mois une fasciite plantaire. Une blessure liée à celles subies l’année précédente lors de son accident de la route.

« Tout a une fin »

« La clé c’est sur le plan de la récupération d’un jour à l’autre. Ma jambe est en meilleur état que l’année dernière, mais c’est ma cheville qui pose souci. Il a fallu faire en sorte qu’elle se détende, récupère, tout en lui redonnant de la force en même temps, c’est un équilibre complexe à trouver », a-t-il précisé.  

« Alors oui, je suis très rouillé, mais j’ai connu ça plusieurs fois par le passé. Je me suis préparé tactiquement et je connais aussi ce parcours, sur lequel je n’ai pas eu beaucoup de succès d’ailleurs », a souri le « Tigre », qui n’a en effet jamais encore remporté ce tournoi.

Des sérieuses blessures, Woods en a eu avant son accident de voiture, comme la rupture du ligament croisé antérieur dont il a souffert en 2007 ou la rupture d’un tendon d’Achille en 2011.

« Mais rien ne fut comparable à ce que j’ai connu avec mon dos », a-t-il dit, en évoquant la fusion des vertèbres subie en 2017. « Quand il m’a lâché, c’était des opérations et des convalescences difficiles. Je ne voulais pas frapper certains coups, de peur de tomber parterre, c’était dur. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à réaliser que tout a une fin en sport. »

Une fin qui approche, inéluctablement. Mais Woods a encore soif de victoires. Une seule lui manque pour devenir, tout seul, le joueur le plus titré dans l’histoire de l’USPGA, puisqu’il partage depuis 2019 et un succès au Zozo Championship le record du plus grand nombre de victoires (82) avec Sam Snead.