Le soleil brille et les amateurs sont au rendez-vous dans le cadre de la deuxième journée d'entraînement en vue de la Coupe Ryder qui se mettra en branle vendredi matin au club de golf Medinah en banlieue de Chicago.

Seul changement aujourd'hui: le vent souffle de l'Est au lieu de venir de l'Ouest. Un changement bien mineur pour les golfeurs en ce qui a trait aux trajectoires de balles. Mais un changement important quant au niveau de décibels sur et autour du terrain. Car avec des vents dominants de l'Est, tous les avions qui effectuent leur approche finale en direction du très achalandé aéroport O'Hare de Chicago survolent le parcours à très basse altitude depuis ce matin.

Bien qu'un brin désagréable, cette situation pourrait aider la cause de l'équipe européenne en fin de semaine. Car en raison du bruit assourdissant des avions qui se succèdent aux deux ou trois minutes, les commentaires et/ou insultes lancés par les partisans de l'équipe américaine afin de déconcentrer les membres de l'équipe européenne seraient grandement étouffés.

S'ils affichaient beaucoup de sympathie à l'endroit des adversaires européens mardi les amateurs présents à Medinah mercredi affichaient plus de patriotisme alors que les «USA! USA! USA!» fusaient plus fréquemment des gradins et le long des cordes qui ceinturent le terrain.

«C'est tout à fait normal. Nous nous attendons à pire en fin de semaine et nous serons prêts à faire face à cette situation», a indiqué Ian Poulter lors de son point de presse en matinée.

Identifier les pièges

Les joueurs des deux équipes ont pris le terrain d'assaut ce matin. Comme ils l'ont fait mardi, ils sillonnent le parcours en effectuant des coups de départs sur les différents jalons qui pourraient être utilisés au cours de la fin de semaine.

Avec la complicité de leurs cadets, les joueurs notent tous les pièges relevés sur le terrain afin de pouvoir les contourner une fois la compétition amorcée.

Sur les verts, les joueurs multiplient les coups roulés dans toutes les directions afin de bien noter les ondulations qui sont importantes sur une majorité des verts à Medinah.

Plusieurs joueurs y vont aussi de divers coups d'approche frappés en contrebas des verts, dans l'herbe longue qui n'est finalement pas très longue et dans les nombreuses fosses de sable qui ceinturent les verts.

Touts les bonds, toutes les trajectoires des balles sont notées. Les informations seront ensuite partagées par les membres de l'équipe.

À la demande de leur capitaine José Maria Olazabal, les membres de l'équipe européenne n'ont parcouru que neuf des 18 trous ce matin.

«La ronde d'entraînement a été très longue hier. Nos joueurs seront plus occupés hors du terrain aujourd'hui avec les entrevues et la préparation de la cérémonie d'ouverture. Nous avons beaucoup de golf à disputer avec les 36 trous prévus vendredi, les 36 samedi et les matchs individuels dimanche. Je tiens à ce que nos joueurs soient reposés et prêts pour vendredi, d'où ma décision de réduire la cadence aujourd'hui», a indiqué Olazabal en point de presse.

Dans le cas des Américains, le capitaine Davis Love III a offert plus de latitude à ses joueurs.

«Certains voulaient dormir un peu plus tard ce matin, d'autres voulaient aller au gymnase et d'autres tenaient à passer plus de temps au champ de pratique. À 7h, ils étaient tous au vestiaire, ce qui prouve à quel point ils ont besoin de bouger et de frapper des balles pour être fins prêts vendredi. J'adore mon équipe. Elle est composée de pur-sang. Et un pur-sang, tu ne peux le garder dans l'écurie. Tu dois lui donner du terrain, de l'espace, il doit bouger, courir, sinon il ne réagira pas lorsque la course commencera. J'applique la même théorie avec mes joueurs», a ajouté le capitaine de Team USA.

Équipe détendue

En plus de fourbir leurs armes sur le terrain, les deux équipes se préparent à l'intérieur de leur vestiaire.

«Je n'ai jamais vu autant de matchs de ping-pong se succéder dans le vestiaire. C'est rendu une véritable folie. Tout le monde joue. Il y a des balles partout. J'ai dû faire ajouter une table pour répondre aux besoins des joueurs. Matt (Kuchar) est dans une classe à part. Les autres se comparent en fonction du nombre de points qu'ils sont en mesure de marquer à ses dépens. Tout ça est parfait. Ça donne une soupape de sortie pour évacuer la pression énorme qui nous attend. La vie sur le circuit de la PGA est plaisante. Je veux qu'elle le soit autant même si nous sommes en Coupe Ryder. Je veux qu'ils s'amusent. Je ne veux pas les enfermer dans une structure rigide.»

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Photo: Reuters

Tiger Woods pratique ses coups roulés sur le vert du 10e trou avec ses coéquipiers Dustin Johnson (à gauche) et Matt Kuchar (à droite).