Frais de son expérience mémorable aux 500 Milles d'Indianapolis, Alexandre Tagliani fait une saucette au Québec, ce week-end, pour participer à l'épreuve NASCAR Canadian Tire de Mirabel, au circuit ICAR.

Ce sera la première d'une série de trois épreuves en stock-car au Québec pour le pilote de série Indycar, qui culminera avec l'épreuve de série Nationwide, à Montréal, le 20 août. Tagliani sera pour l'occasion le coéquipier de Jacques Villeneuve au sein de la réputée écurie Penske.

«C'est vraiment cool, c'est le fun, je ne m'attendais pas à ça, a déclaré Tagliani. Au moment où on finalisait notre entente, Jacques est allé tester la voiture no 22 de Brad Keselowski, qui ne pourra pas rouler à Montréal à cause d'un conflit d'horaire avec la série Sprint. Ça va être bien de travailler ensemble, c'est certain que l'on va collaborer.»

Tagliani, quant à lui, roulera à bord du bolide no 12 normalement confié à Sam Hornish fils. «C'est une opportunité en or de conduire pour l'organisation Penske, avec en plus une voiture au numéro de mon idole de jeunesse, Gilles Villeneuve, a dit le pilote montréalais. On dirait que le timing était parfait; j'ai eu de bonnes discussions avec Roger Penske à Indianapolis et les concessionnaires Dodge du Québec, qui m'ont à l'origine proposé de rouler à Montréal, ont travaillé fort dans les coulisses pour que j'obtienne un volant. Pouvoir être dans cette auto-là, au sein d'une équipe contre qui je cours en IndyCar, c'est très spécial.»

Tagliani, le premier Canadien à s'élancer en position de tête des 500 Milles d'Indianapolis, affirme se concentrer sur sa carrière en IndyCar, mais ne ferme aucune porte. «Tu ne sais jamais ce que la vie te réserve. J'ai une excellente relation avec Roger et le NASCAR a un côté attrayant, a-t-il reconnu. Si on fait un bon travail à Montréal et que Roger m'appelle pour faire une ou deux courses de plus, c'est sûr que je vais accepter.»

Tag, infiniment reconnaissant

S'il pourra compter sur une voiture de premier plan à Montréal, Tagliani reconnaît que sauter ce week-end dans une Dodge de série NASCAR Canadian Tire pourrait être délicat. «Quand tu passes de 370 km/h de moyenne en monoplace à une voiture de NASCAR, qui n'a pas beaucoup d'appui, avec des pneus peu adhérents, ce n'est pas facile. Mais c'est un défi et n'importe quel défi est intéressant», a-t-il indiqué.

L'idée de refuser l'invitation de rouler devant son public ne lui a néanmoins jamais effleuré l'esprit, même si les résultats ne sont pas garantis. «Mes parents m'ont appris que le temps que l'on pouvait consacrer aux autres est la chose la plus précieuse, a dit Tagliani, toujours aussi affable. Ça ne vaut rien de répéter mille fois merci. On m'a donné l'opportunité de venir ici alors je ne pouvais pas dire non. Refuser de venir sous prétexte que je ne connais pas la piste et l'auto, ce n'est pas une bonne raison pour les amateurs.»

Tagliani pousse encore plus loin son appréciation de l'appui du public en participant à une course de karting, dimanche matin, contre les 20 amateurs qui auront enregistré les meilleurs temps du week-end. Le gagnant méritera notamment un cours de pilotage avec formation théorique donnée par le pilote IndyCar.Pour plus de détails: www.circuiticar.com-30-