L'Allemand Sebastian Vettel a fait un grand pas vers le titre mondial, dimanche à Monza, en remportant le Grand Prix d'Italie. Il s'agissait d'une huitième victoire cette saison pour le meneur de l'équipe Red Bull, qui pourrait être sacré dès le prochain Grand Prix à Singapour.

Vettel a maintenant 112 points d'avance sur l'Espagnol Fernando Alonso, troisième dimanche, et 117 sur l'Anglais Jenson Button (deuxième) et sur son coéquipier australien Mark Webber. «Je n'ai pas eu un très bon départ - Fernando est sorti de nulle part pour prendre la tête -, mais tout s'est déroulé parfaitement par la suite. Nous n'avions pas la voiture la plus rapide en ligne droite, mais l'équilibre était parfait et personne n'a été en mesure de nous inquiéter.

«Remporter enfin une autre victoire ici, trois ans après la première de ma carrière (sur Toro Rosso), est très émouvant. Aucun podium n'est plus impressionnant en F1, avec tous les tifosi qui forment un océan humain.»

Les Italiens souhaitaient évidemment une victoire de Ferrari et Alonso leur a permis de rêver un peu avec un départ fabuleux. L'Espagnol n'a toutefois pas été en mesure de résister à Vettel, même si l'Allemand a dû mettre deux roues dans le gazon pour doubler son rival. «Nous n'avions rien à perdre contre Sebastian, il a plus de 100 points d'avance au championnat, a rappelé Alonso. Nous pouvons donc être plus durs avec lui lorsqu'il s'agit de défendre une position.»

L'Allemand Michael Schumacher, cinquième à l'arrivée, s'est lui aussi montré un adversaire difficile à doubler, surtout pour les McLaren de Button et de Lewis Hamilton, pourtant plus rapides. Le septuple champion du monde a encore étiré les limites en modifiant plusieurs fois sa trajectoire devant Hamilton dans les sections les plus rapides du circuit.

Les commissaires de la FIA avaient d'ailleurs l'Allemand à l'oeil et il a fallu l'intervention répétée du patron l'équipe Mercedes, Ross Brawn, pour le ramener à la raison. Le temps perdu derrière Schumacher a sans doute privé Hamilton d'une place sur le podium puisqu'il n'a finalement échoué qu'à une demi-seconde d'Alonso et de la troisième place.

Carambolage

Button s'en voulait lui aussi d'avoir perdu du temps au début de la course, en ratant son départ d'abord, puis en étant coincé avec son coéquipier derrière Schumacher. On peut néanmoins douter qu'il ait pu menacer Vettel dans d'autres conditions.

Derrière les favoris, la course a surtout été marquée par un carambolage monstre au premier virage, résultat de l'audace de l'Italien Vitantonio Liuzzi. Parti de la dernière place, le pilote de l'équipe Hispania a perdu le contrôle de sa voiture dans le gazon avant de revenir en piste au beau milieu de la chicane, exactement «comme un chien dans jeu de quilles».

Rosberg, Petrov et D'Ambrosio n'ont pas été plus loin, comme Liuzzi lui-même, et plusieurs autres pilotes ont dû s'arrêter pour réparer les dégâts. Malgré ses excuses, Liuzzi a été pénalisé de cinq places sur la grille de départ du prochain Grand Prix, s'il a encore un volant!