Bernie Ecclestone, le grand argentier de la Formule 1, est revenu mercredi sur sa position initiale en estimant que le GP de Bahreïn, reporté en février en raison de troubles politiques dans le pays, ne pouvait pas être reprogrammé sans le consentement des participants.

«L'événement ne peut pas être reprogrammé sans le consentement des participants, et c'est une évidence, a affirmé Ecclestone su BBC Sport. Espérons qu'il y aura la paix et le calme et nous pourrions y retourner à l'avenir. Mais évidemment, ce n'est pas le cas!»

Le patron de la Formule 1 a expliqué avoir fait marche arrière après que les 11 écuries du Championnat du monde 2011 eurent exprimé leur opposition en raison de la poursuite des troubles politiques au Bahreïn. Mark Webber a estimé que cette réintégration n'était «pas une bonne décision». «La F1 aurait pu adresser un message clair sur un sujet aussi fondamental que les droits de l'Homme», a notamment écrit le pilote australien.

«La décision de la FIA de faire courir la course montre combien l'argent a pris le pas sur la morale», avait aussi critiqué Alex Wilks, président de l'organisation non gouvernementale Avaaz.

Le 4 juin, Ecclestone avait cité «des circonstances exceptionnelles» pour soutenir la reprogrammation au 30 octobre du GP de Bahreïn en rappelant que la «FIA a envoyé des gens là-bas pour vérifier la situation, ils revinrent et rapportèrent que tout va bien».

Le 6 juin, le président de la Fédération internationale de l'automobile (FIA), Jean Todt, a expliqué que le GP de Bahreïn avait été réintégré après l'étude d'un rapport indiquant que la situation politique du pays s'était stabilisée.