Quatre équipes seulement se sont partagé tous les titres mondiaux des constructeurs de F1 entre 1979 et 2008 (30 ans) et tous les titres pilotes entre 1984 et 2008 (25 ans): Ferrari, McLaren, Renault-Benetton et... Williams.

Pendant au moins deux décennies, l'écurie de Sir Frank Williams et de son associé Patrick Head a été au sommet de la F1, enlevant pas moins de neuf titres des constructeurs, dont cinq en six saisons entre 1992 et 1997. Alan Jones, Keke Rosberg, Nigel Mansell, Damon Hill, Alain Prost, Nelson Piquet et Jacques Villeneuve ont été champions du monde chez Williams et Ayrton Senna l'aurait sans doute été lui aussi s'il ne s'était pas tué au volant d'une voiture de l'équipe au Grand Prix de San Marino en 1994.

Une aura de «tragédie» entoure d'ailleurs l'équipe britannique. Alors qu'il engageait encore les voitures d'autres constructeurs, au tournant des années 70, Williams a perdu son pilote et grand ami Piers Courage dans un accident à Zandvoort.

Il a ensuite lui-même été victime d'un grave accident de voiture, en 1986 en route vers l'aéroport de Nice, et en est resté quadriplégique. Le drame de Senna, en 1994, a achevé de tracer un masque tragique au visage de Sir Frank.

Dans la controverse

Si les succès subséquents témoignent d'une rare obstination, il faut aussi reconnaître que les championnats des Williams ont souvent été obtenus dans la controverse et au prix de relations humaines tendues au sein de l'équipe. De nombreux pilotes ont quitté la formation peu de temps après leur titre, incapables de s'entendre avec les patrons.

De la même façon, les deux hommes n'ont pu retenir l'ingénieur Adrian Newey, architecte des succès des années 90, qui est d'abord allé chez McLaren avant de devenir le directeur technique chez Red Bull.

Réputés durs en affaires (radins?), Williams et Head n'ont visiblement pas l'habileté d'un Ron Dennis ou d'un Dietrich Mateschitz avec l'argent et ils n'ont pas su monnayer les succès de l'équipe pour en assurer la pérennité.

Le titre de Jacques Villeneuve, en 1997, a été le dernier de l'équipe et si les Williams-BMW ont gagné des courses jusqu'en 2004, elles n'ont été dans la lutte pour le titre des constructeurs qu'en 2003. Depuis, c'est un peu le désert et l'équipe a reculé de saison en saison, sur les grilles de départ et dans les paddocks.

Férocement indépendants, jaloux de leur autorité, Williams et Head ont finalement accepté de passer la main l'an dernier. Sir Frank a confié la direction générale au jeune Adam Parr, sans grand succès il faut bien l'avouer. Head a placé son élève Sam Michael à la direction technique, mais ce dernier sera remplacé dès la fin de la saison en raison des insuccès de la FW-33.

En manque de commanditaires, l'équipe a fait son entrée à la Bourse de Francfort à la fin de l'hiver, devenant ainsi la première écurie de F1 à tenter l'expérience. «Il s'agit de la meilleure façon d'assurer l'indépendance de l'équipe tout en lui procurant les moyens de poursuivre sa progression», a expliqué Williams, qui reste présent dans les paddocks.

L'opération n'a toutefois pas été très convaincante pour l'instant, la valeur de l'action de Williams F1 (WGF1) passant rapidement de 25,50 euros à 14,21, avant de se stabiliser autour de 17,50 euros.

Adam Parr, qui a remplacé récemment Martin Whitmarsh (McLaren) à la présidence de l'Association des équipes de F1 (FOTA), a répliqué à Monaco qu'il convenait d'être patient. «Les investisseurs ont la chance d'acquérir une part d'une société prestigieuse dont les activités débordent largement le cadre de la F1, a-t-il rappelé. Cela dit, c'est vrai que les résultats sont importants. Nous devrons améliorer les performances en piste si nous voulons améliorer celles de nos actions!»

Dans la controverse

Si les succès subséquents témoignent d'une rare obstination, il faut aussi reconnaître que les championnats des Williams ont souvent été obtenus dans la controverse et au prix de relations humaines tendues au sein de l'équipe. De nombreux pilotes ont quitté la formation peu de temps après leur titre, incapables de s'entendre avec les patrons.

De la même façon, les deux hommes n'ont pu retenir l'ingénieur Adrian Newey, architecte des succès des années 90, qui est d'abord allé chez McLaren avant de devenir le directeur technique chez Red Bull.

Réputés durs en affaires (radins?), Williams et Head n'ont visiblement pas l'habileté d'un Ron Dennis ou d'un Dietrich Mateschitz avec l'argent et ils n'ont pas su monnayer les succès de l'équipe pour en assurer la pérennité.

Le titre de Jacques Villeneuve, en 1997, a été le dernier de l'équipe et si les Williams-BMW ont gagné des courses jusqu'en 2004, elles n'ont été dans la lutte pour le titre des constructeurs qu'en 2003. Depuis, c'est un peu le désert et l'équipe a reculé de saison en saison, sur les grilles de départ et dans les paddocks.

Férocement indépendants, jaloux de leur autorité, Williams et Head ont finalement accepté de passer la main l'an dernier. Sir Frank a confié la direction générale au jeune Adam Parr, sans grand succès il faut bien l'avouer. Head a placé son élève Sam Michael à la direction technique, mais ce dernier sera remplacé dès la fin de la saison en raison des insuccès de la FW-33.

En manque de commanditaires, l'équipe a fait son entrée à la Bourse de Francfort à la fin de l'hiver, devenant ainsi la première écurie de F1 à tenter l'expérience. «Il s'agit de la meilleure façon d'assurer l'indépendance de l'équipe tout en lui procurant les moyens de poursuivre sa progression», a expliqué Williams, qui reste présent dans les paddocks.

L'opération n'a toutefois pas été très convaincante pour l'instant, la valeur de l'action de Williams F1 (WGF1) passant rapidement de 25,50 euros à 14,21, avant de se stabiliser autour de 17,50 euros.

Adam Parr, qui a remplacé récemment Martin Whitmarsh (McLaren) à la présidence de l'Association des équipes de F1 (FOTA), a répliqué à Monaco qu'il convenait d'être patient. «Les investisseurs ont la chance d'acquérir une part d'une société prestigieuse dont les activités débordent largement le cadre de la F1, a-t-il rappelé. Cela dit, c'est vrai que les résultats sont importants. Nous devrons améliorer les performances en piste si nous voulons améliorer celles de nos actions!»