Le président de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) Jean Todt a assuré dimanche à Istanbul que la Formule 1 passerait à un moteur de plus faible cylindrée en 2013 et qu'il ferait pression pour que certains essais privés soient autorisés dès l'an prochain.

Ce nouveau bloc, un 4 cylindres d'1,6 litre turbocompressé, qui aurait une puissance sensiblement égale à celle des moteurs actuels, n'a pas les faveurs de certaines écuries, notamment Ferrari, qui, vendant des voiture à 8 cylindres ou plus, estime qu'il ne sert pas ses intérêts commerciaux.

Le grand argentier de la discipline, Bernie Ecclestone, qui gère les droits de la F1, a également manifesté son opposition à un tel changement de règle.

«Rien n'a changé», a affirmé Jean Todt lors d'une conférence de presse en marge du Grand Prix de Turquie. «Cela a été unanimement voté en Conseil mondial du sport automobile (une instance de la FIA) par 26 membres, parmi lesquels deux représentants du monde de la F1», «Ferrari» et «Bernie Ecclestone», a-t-il dit.

Certains évènements «dramatique» pourraient toutefois conduire à «reconsidérer certaines choses», selon le président de la FIA. «Mais pour le moment, il n'y a aucune raison de reconsidérer cela, parce que cela été accepté unanimement, après de longues discussions et réunions», a-t-il insisté.

Jean Todt s'est également prononcé en faveur du retour d'essais privés pour les écuries de Formule 1, après leur interdiction sous le mandat de son prédécesseur, Max Mosley, il y a trois années à peine.

«Pour moi, c'est une décision stupide de ne pas avoir d'essais durant la saison. Avant, c'était fou d'avoir un nombre illimité de tests pendant l'année. Mais passer de cela à l'interdiction complète n'est pas la bonne mesure», a expliqué le Français.

«Nous allons pousser pour quelques jours d'essais libres pendant la saison, aussi vite que possible, mais en respectant les règles», a indiqué Todt, qui voit une telle décision prendre effet «en 2012, si (la FIA a) assez de soutien» et «au plus tard en 2013».

Une telle mesure permettrait, entre autres, à de jeunes pilotes «d'engranger de l'expérience en F1», a-t-il justifié.