La première partie des essais, consacrée à pratiquer les tours de qualification, n'a pas très bien débuté pour Villeneuve. Il a été victime d'un problème de moteur à son tout premier tour lancé. Il a donc dû sauter dans la voiture de réserve de son coéquipier chez Bill Davis Racing, Dave Blaney. Après quelques tours roulés avec la voiture #22B, les mécanos de Villeneuve ont décidé de maquiller le numéro avec un peu d'imagination et de ruban adhésif. Villeneuve est donc retourné en piste avec un élégant 27 digne des meilleurs bricolages de l'Évangile en papier.

Un beau 27 en «tape»

La première partie des essais, consacrée à pratiquer les tours de qualification, n'a pas très bien débuté pour Villeneuve. Il a été victime d'un problème de moteur à son tout premier tour lancé. Il a donc dû sauter dans la voiture de réserve de son coéquipier chez Bill Davis Racing, Dave Blaney. Après quelques tours roulés avec la voiture #22B, les mécanos de Villeneuve ont décidé de maquiller le numéro avec un peu d'imagination et de ruban adhésif. Villeneuve est donc retourné en piste avec un élégant 27 digne des meilleurs bricolages de l'Évangile en papier.

Le hic, c'est que la deuxième bagnole de Blaney ne bénéficiait pas des mêmes ajustements moteur que la voiture que Villeneuve devait piloter à l'origine. Quelques chevaux en moins, nous a-t-on dit. La situation devrait être corrigée aujourd'hui. Qu'à cela ne tienne, le but de la matinée n'était pas de réussir un tour canon. Il fallait d'abord s'habituer à cette piste de 2,66 milles accentuée de virages spectaculairement inclinés et qu'on négocie à fond, la pédale au plancher.

«C'est comme quand on va conduire un go-kart de location et que tu roules tout le temps à plein régime, a illustré Villeneuve. Tu dois trouver la ligne parfaite pour ne pas perdre ton rythme.»

Un temps de référence de 49,278 qui l'assure d'une chose. Il est capable de soutenir la comparaison et, surtout, le rythme des ténors de la série. Par contre, il ne s'agissait que d'essais, le terrain sera passablement plus miné en course.

«Il doit s'habituer à l'aspiration, a dit son ingénieur Slugger Labbé. Il va devoir déterminer de quelle façon il doit se positionner au sein d'un peloton serré, il devra apprendre comment dépasser.»

«Il faut que je trouve mes repères, a avoué Villeneuve. À l'entrée et en sortie de virage, de même que lorsqu'on roule en peloton. Il y a une couple de petites choses que je dois apprivoiser encore un peu plus.»

La journée d'aujourd'hui ne sera donc pas de trop, car la prochaine étape sera la course de camionnettes Craftsman, à Las Vegas, le 22 septembre. Savoir profiter de l'aspiration quand on roule en peloton est plus qu'essentielle en course. «Si tu perds l'aspiration, tu es largué, a reconnu Villeneuve. Ton (régime) moteur perd plus de 200 tours-minute, c'est fini.»

Des différences fondamentales

Si Villeneuve dit que son expérience en CART et même en Formule 1 le sert bien, il admet qu'il y a des différences fondamentales. «C'est tellement serré ici. Il faut faire confiance aux pilotes, plus que dans toute autre série, a-t-il déclaré. Il faut vraiment être concentré. Quand tu tournes, tu espères que le gars à côté de toi va prendre la même trajectoire, parce que si lui décide de tourner plus ou moins, t'as pas le temps de réagir.»

Ces essais sont donc la meilleure occasion de se faire la main. «Je lui ai dit d'être attentif à tout ce qui se passe autour de lui, a suggéré Slugger Labbé. Il peut apprendre en regardant les gars et en s'inspirant d'eux. Mais, une chose est sûre, il pourrait courir ici dès maintenant.»

C'est aussi ce que pense Robby Gordon, avec qui il s'est retrouvé en piste à quelques reprises, hier. Les deux hommes ont aussi couru en CART, à l'époque. «Je n'ai absolument aucune inquiétude, a déclaré Gordon. Jacques est un pilote de talent, il va s'acclimater très facilement. Il va bien s'en tirer.»