La Scuderia a vu Felipe Massa être disqualifié et Kimi Raikkonen se contenter d'une maigre cinquième place dans une course ponctuée de problèmes divers.

La Scuderia a vu Felipe Massa être disqualifié et Kimi Raikkonen se contenter d'une maigre cinquième place dans une course ponctuée de problèmes divers.

Une journée à oublier donc. «La seule bonne nouvelle est que Kubica est en bonne santé, a laconiquement dit le grand patron de Ferrari, Jean Todt. On est déçus parce qu'on a perdu des points précieux. On sent que l'on peut se battre contre les meilleurs mais, pour la deuxième course de suite, on a été battus par plus forts que nous.»

Le résultat aurait toutefois été différent si Felipe Massa n'avait vu sa course se terminer sous l'ordre des officiels de course. Le Brésilien est sorti des puits alors que le feu rouge était encore allumé, tout comme Giancarlo Fisichella, d'ailleurs. Jean Todt n'a pas été tendre à l'endroit de son jeune pilote. «Il n'a pas fait attention, il était concentré à ne pas perdre sa position et on ne lui a rien dit, a-t-il déclaré. On ne peut pas voir la lumière de notre position. Il se devait d'être attentif.»

Massa, de son côté, n'en revenait pas encore, quelques minutes après la fin de la course. «Les puits étaient ouverts. Je n'ai même pas regardé. Pour moi, être disqualifié pour ça, c'est une farce, a martelé Massa. Les règles sont claires, mais ils (les officiels) auraient dû être assez intelligents pour s'apercevoir que les puits étaient ouverts et que tout le monde y était entré.

«On a déjà vu des gars qui ont été disqualifiés de telle sorte, mais ils étaient entrés seuls au puits ou la voiture de sécurité arrivait derrière eux, a-t-il enchaîné. Moi, j'étais derrière la voiture de tête avant de m'arrêter. Je n'ai jamais rien vu de tel.»

Les seuls points de Ferrari sont donc venus de Raikkonen. Parti de la quatrième place, il tout de suite perdu deux places au virage Senna, allant même frotter le museau de sa voiture sur celle de son coéquipier, passé devant. C'était la première d'une série de mésaventures pour le Finlandais.

«On a eu un mauvais départ, on avait peu d'adhérence et j'ai perdu quelques positions, a déclaré Iceman. Mais la course a été difficile avec tout ce qui s'est passé. Quelque chose est resté coincé dans mon aileron avant lors du gros accident (celui de Kubica). Je me suis retrouvé avec une voiture sous-vireuse et j'ai même eu des problèmes de freins. Au moins, on a récolté quelques points.»

Ferrari s'est drôlement compliqué la vie avec la contre-performance montréalaise. Douze points contre quatre à la faveur de McLaren, qui gonfle son avance à 28 points en tête du championnat. On a poliment salué la première victoire de Hamilton, mais on espère évidemment remettre les pendules à l'heure à Indianapolis, en fin de semaine.

«Hamilton a fait une course fantastique. Il a imposé une cadence impressionnante dès le début, a dit Massa. La course était à lui, c'est sûr. Il le mérite, c'est un gars fantastique, mais on doit travailler pour notre propre compte, s'assurer de passer en avant des autres. Sans quoi le championnat va être difficile à gagner.»

Jean Todt, de son côté, a montré des signes d'impatience quand on lui a demandé si l'amateur moyen risquait de changer l'opinion qu'il a de la Scuderia. «On doit s'en tenir aux faits ; on a fait quatre positions de tête en six courses, on a gagné trois fois. On ne peut pas dire que c'est un désastre pour Ferrari. On n'est pas contents, mais il y a d'autres équipes fortes. Mais la saison n'est pas encore finie.»

Certes, elle n'est pas terminée, mais on ne devra pas trop tarder à trouver les solutions qui s'imposent.