Le Britannique Jenson Button, trois fois victorieux à Albert Park en quatre ans, attend de pied ferme Sebastian Vettel, en quête d'un quatrième titre mondial d'affilée, et son dauphin Fernando Alonso, dimanche, au Grand Prix d'Australie de F1.

Cette piste temporaire de Melbourne, où la saison de Formule 1 a débuté 15 fois depuis 1996, a souvent été favorable à l'écurie McLaren. L'an dernier, Lewis Hamilton, en pole, avait raté son départ, mais Button avait déroulé jusqu'au bout, pour le plus grand plaisir de milliers de spectateurs anglophones et très anglophiles.

«Je n'arrive pas à croire qu'on est déjà là. J'ai l'impression que c'était la semaine dernière quand je suis monté sur la plus haute marche du podium à Sao Paulo (NDLR: le dernier GP de la saison 2012, en novembre). Le temps a passé si vite», se réjouit Button, le champion du monde 2009, dans un communiqué de son écurie, en revenant sur sa saison 2012 et ses victoires en ouverture et en clôture, en Australie et au Brésil.

«On dit toujours que le temps passe vite quand on s'amuse bien, et j'ai passé un hiver fantastique: je n'ai pas arrêté de m'entraîner et de travailler. Je me sens incroyablement affûté et concentré sur ce début de saison, ajoute Button, 33 ans et 228 GP au compteur. J'adore Melbourne. Il n'y a pas de meilleur endroit pour démarrer ce qui sera sûrement un championnat du monde très disputé».

Webber rêve du podium

Un championnat dans lequel Vettel (Red Bull) et Alonso (Ferrari) vont sûrement mettre beaucoup d'animation, dans la foulée de l'an dernier, tout comme les trois autres champions du monde engagés en 2013: Button et Hamilton, parti cet hiver chez Mercedes, sans oublier Kimi Räikkönen, le Finlandais de chez Lotus, qui n'a pas mis longtemps pour retrouver ses réflexes de pistard (troisième du championnat 2012), après deux années sabbatiques en rallye.

Nouveau vétéran de la F1, en plus d'être le héros local, l'Australien Mark Webber (Red Bull), 36 ans, n'a encore jamais réussi à monter sur le podium à Melbourne, devant ses fans, en 12 ans de carrière, et même en disposant de la meilleure monoplace depuis trois ans: «Je suis monté sur les podiums de la plupart des circuits, j'ai gagné sur quelques-uns (NDLR: dont Monaco et Silverstone l'an dernier), j'aimerais bien ajouter Melbourne à ma collection».

«J'aime beaucoup piloter ici, l'ambiance est fantastique, ajoute le natif de Queanbeyan, dans l'État voisin de Nouvelle-Galles-du-Sud. La plupart des Australiens adorent ce Grand Prix et sont très excités d'assister à un événement de classe mondiale. Alors je suis fier quand j'arrive à Melbourne et je vais encore essayer de faire mon travail le mieux possible. Le champagne aura encore meilleur goût si je monte enfin sur le podium à Melbourne».

Le podium, c'est aussi l'objectif d'Alonso, qui a déjà gagné à Melbourne, en 2006, dans une Renault. Pour Ferrari, un podium permettrait surtout d'entamer 2013 sur de meilleures bases que 2012, quand la monoplace rouge était complètement larguée en performance.

Quant à Vettel, victorieux en 2011 à Albert Park, il ne fait aucun pronostic. On saura dimanche soir s'il a caché son jeu cet hiver.