Les pilotes de Formule 1 sont des athlètes de haut niveau, qu'on se le dise une fois pour toutes.

Un Grand Prix de F1 est aussi taxant pour un pilote que l'est un marathon pour un coureur de fond. «La différence provient surtout du stress psychologique. Aucun sport n'exige une concentration aussi intense», explique le Dr Riccardo Ceccarelli, qui a déjà été à l'emploi de l'écurie Toyota et qui a plus récemment soigné Robert Kubica à la suite de son grave accident de rallye.

«Une quantité impressionnante d'adrénaline est générée pendant une course, ce qui s'additionne à l'effort physique pour faire augmenter le rythme cardiaque du pilote», poursuit le Dr Ceccarelli.

Des analyses faites sur David Coulthard alors qu'il pilotait pour Red Bull ont d'ailleurs démontré que son rythme cardiaque pouvait monter à 198 battements/minute pendant une course de deux heures, alors que son coeur au repos ne battait pas plus de 40 fois par minute. Exactement le même genre de performance observée chez les marathoniens.

Tout ça est sans compter les incroyables forces G encaissées pendant une course. La tête et le casque d'un pilote pesant environ 6 kilos, ce poids est multiplié par quatre dans certains virages négociés à vive allure par les bolides de F1. En fait, aucun autre sport ne sollicite autant le cou d'un athlète, si bien que les pilotes doivent recourir à des outils faits sur mesure pour développer les muscles servant à encaisser un tel stress.

Pour compléter la démonstration, il faut savoir qu'un cockpit est bien souvent un four pour les pilotes qui transpirent abondamment jusqu'au point de perdre trois kilos pendant une course. Convaincus?

Source: F1Technical.com, Formula1.com