Barcelone - Le grand patron de la F1 se dit «très confiant» que le Grand Prix du Canada puisse continuer d'être couru à Montréal. Interrogé samedi par La Presse à Barcelone, Bernie Ecclestone s'est prononcé sur le futur de la course, mais est resté vague sur ses exigences.

Ecclestone pense pouvoir arriver à s'entendre avec les divers paliers de gouvernement, qui versent à l'heure actuelle 15 millions de dollars par année à son organisation.

«Oui, ça va arriver. On adore Montréal, a lancé Bernie Ecclestone lorsque la question lui a été posée dans le paddock du circuit de Catalogne. Je suis confiant. Très confiant.»

L'octogénaire, toujours à la tête de la F1, a confirmé qu'il espérait signer une entente de 10 ans avec les autorités. Le contrat actuel arrivera à échéance et les pourparlers actuels ont pour objet son renouvellement jusqu'en 2024.

Point crucial des négociations, les garages bâtis en 1988 et qui ne seraient plus à la hauteur des standards de la Formule 1. «On va essayer de les rebâtir. Je les ai bâtis moi-même, j'ai payé pour les garages, il y a 25 ans. Ils ont besoin d'une mise à niveau», a insisté Bernie Ecclestone.   

Selon toute vraisemblance, l'homme d'affaires exigerait que les frais annuels soient majorés. Les redevances de 15 millions sont en deçà des sommes versées dans d'autres villes. Mais selon le promoteur québécois de l'événement, François Dumontier, la hausse exigée serait modérée.

«Je ne sais pas si je demande trop. Notre demande est très simple: lorsque vous voulez acheter quelque chose à vendre qui est è vendre, vous l'achetez à son prix de vente et si vous ne voulez pas l'acheter, vous ne l'achetez pas», a lancé Bernie Ecclestone, en guise d'énigme.

«Ils savent ce que l'on veut faire», a-t-il ajouté, en parlant des gouvernements provincial, fédéral et de la Ville de Montréal, impliqués de près ou de loin dans le financement du Grand Prix du Canada.

La fin du duo espagnol

Si Bernie Ecclestone est confiant d'arriver à une entente pour Montréal, les choses sont  moins roses en Espagne. Le pays est le seul à avoir deux Grand Prix et traverse à l'heure actuelle une crise économique qui n'est égalée en Europe que par celle qui secoue la Grèce. Une combinaison intenable.

Ecclestone a donc confirmé que l'Espagne perdrait l'un de ses deux Grand Prix dès l'année prochaine. L'événement va plutôt avoir lieu en alternance. «La course sera à Barcelone en 2013 et elle sera à Valence en 2014», a-t-il détaillé.