Le pilote allemand de Formule 1 Adrian Sutil, jugé pour «coups et blessures volontaires» sur un actionnaire de l'écurie Lotus Renault, a présenté ses excuses lundi au premier jour de son procès à Munich.

«Je suis terriblement désolé, je n'ai pas souhaité ce qui est arrivé», a déclaré le coureur automobile de 29 ans, qui pilotait la saison dernière pour Force India. Il est accusé d'avoir blessé avec une coupe de champagne l'homme d'affaires luxembourgeois Eric Lux lors d'une soirée à Shangai en avril 2011.

Devant le tribunal, Sutil a expliqué avoir essayé à plusieurs reprises de présenter ses excuses, sans succès. Il a également soutenu que son geste, ce soir-là, était involontaire.

Absent au moment de ces déclarations, Lux, ensuite, ne l'a pas contredit. «J'aurais souhaité qu'il vienne au Luxembourg pour me rencontrer et présenter ses excuses personnellement. Un coup de téléphone, ça ne suffit pas», a-t-il expliqué.

Une rixe avait éclaté entre Sutil et Lux dans une boîte de nuit réputée de Shanghai après le Grand Prix de Chine, le 18 avril, où l'Allemand était venu célébrer la victoire inattendue de son ami Lewis Hamilton (McLaren) au terme d'une course exceptionnelle.

Sutil avait blessé Lux à la gorge avec une coupe de champagne - ce qui a nécessité la pose de points de suture pour le Luxembourgeois - avant de quitter les lieux, accompagné de Hamilton.

La présidente du tribunal a donné lecture d'un courriel daté du 15 mai dans lequel Sutil présente ses excuses et offre de soutenir un projet humanitaire de l'entrepreneur en Afrique.

Les deux hommes se sont finalement de nouveau rencontrés en novembre, lors d'une discussion dans un hôtel à l'occasion du Grand Prix du Brésil. Sutil affirme qu'il y aurait eu alors des tractations pour mettre un terme à l'histoire mais que Lux lui aurait fait des «propositions étranges».

«Il m'a menacé, il a dit qu'il voulait me briser et tout faire pour que je passe des années en prison», a déclaré Sutil.

Le parquet avait proposé à Sutil de plaider coupable en contrepartie d'une peine d'un an de prison avec sursis. Le coureur avait refusé, préférant faire valoir ses arguments au cours d'un procès.

L'audience devait se poursuivre mardi.