L'Association des équipes de Formule Un (FOTA) souhaite une personnalité «neutre» pour succéder à Max Mosley à la tête de la Fédération internationale de l'automobile (FIA), et a promis jeudi de faire des économies supplémentaires après avoir fait la paix avec la direction mondiale du sport automobile.

«Nous voulons quelqu'un d'indépendant, peut-être même indépendant de chacun de nous, que ce soit actuellement ou historiquement, a dit John Howett, le vice-président de la FOTA, après la réunion de ses membres à Bologne. Cela permettrait un meilleur équilibre.»

La FOTA est constituée par Ferrari, McLaren, BMW Sauber, Renault, Toyota, Red Bull, Toro Rosso et Brawn GP.

Christian Horner, le directeur de Red Bull, a déclaré que des réductions de coûts supplémentaires seraient effectuées.

«D'ores et déjà les réductions atteignent 15-25 pour cent, et nous visons d'autres économies dans les prochaines saisons,» a dit Horner.

La rupture entre la FOTA et la FIA a été évitée, mercredi, quand Mosley a accepté de revoir son projet de plafonnement des budgets et annoncé qu'il ne se représenterait pas à la présidence de la FIA au terme de son mandat.

Flavio Briatore, le patron de Renault, a aussi avancé que la FOTA poussera pour un retour de la Formule 1 sur ses circuits traditionnels, sacrifiés ces dernières années par la FIA au profit de sites plus lucratifs.

«Même si les organisateurs en Turquie paient plus d'argent, nous préférerions disposer de gradins pleins, a déclaré Briatore. C'est mieux pour l'esprit du sport. Nous voulons les gradins remplis. Il n'y a pas de raison de dépenser l'argent pour des cathédrales vides.»

Au début du mois, le Grand Prix de Turquie à Istanbul n'a trouvé preneurs que pour 36 000 billets, en trois jours de compétition, et les pilotes ont déploré un manque d'ambiance.

Les tribunes vides sont devenues un phénomène courant sur les circuits de Chine, du Bahrain et de Malaisie dénichés par Bernie Ecclestone, le détenteur des droits commerciaux de la F1, dans sa volonté de signer des contrats juteux.

Les Grands Prix de France et du Canada ont été retirés du calendrier, cette saison, car les organisateurs n'avaient pu satisfaire aux demandes financières d'Ecclestone.