Malgré une saison 2008 fantastique la Formule 1 n'est pas épargnée par la crise économique mondiale et dans ce contexte très difficile elle est obligée de s'adapter et de réduire drastiquement son train de vie pour survivre.

Les dirigeants de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) avaient déjà lancé le mouvement de réduction des coûts mais ils ont dû sérieusement accélérer la cadence.

L'annonce il y a quelques jours du retrait pur et simple de Honda a, il est vrai, constitué un sacré électrochoc et rendu d'un coup la difficulté de la situation beaucoup plus palpable.

Après le retrait de Super Aguri (qui était soutenu par Honda) au mois de mai dernier il ne reste plus que neuf équipes en course, à moins que l'écurie Honda ne trouve un repreneur dans les semaines à venir.

La F1 est toute proche de son seuil critique et la FIA a donc lancé un train de mesures pour les prochaines années destinées à réduire de manière significative les coûts de fonctionnement des équipes. Accessoirement, cela devrait aussi améliorer le spectacle en piste.

Les secteurs les plus onéreux, comme les moteurs ou l'aérodynamique, sont visés et d'importantes modifications vont intervenir dès les prochains mois.

Avenir en question

Réduire les coûts est une nécessité pour les petites écuries indépendantes (Williams, Force India ou Toro Rosso): selon la presse britannique Williams aurait ainsi perdu près de 90 millions d'euros ces deux dernières saisons. Quant à Toro Rosso, elle s'est mise en quête d'un pilote «payant» pour 2009 puisque apparemment quelques millions supplémentaires lui sont nécessaires pour boucler son budget.

Même les grosses écuries jouent le jeu: ainsi, Toyota, qui dispose probablement du plus gros budget du plateau, n'effectuera pas le lancement de sa monoplace 2009 en grandes pompes, comme il est pourtant de tradition chaque hiver. Pour donner l'exemple, elle ne dévoilera sa nouvelle voiture qu'avec des photos sur internet mises à disposition des médias à partir du 15 janvier.

Mais la crise économique ne touche pas que les écuries. La Fédération française de l'automobile (FFSA), promoteur du Grand Prix de France de Formule 1, a renoncé à organiser son épreuve en 2009 en raison justement du contexte économique difficile. La France va ainsi être privée de F1 pour la première fois depuis 1955 !

Montréal a également perdu son Grand Prix pour des raisons essentiellement économiques tandis qu'à Shanghai les pertes ont aussi été très importantes ces dernières années: l'avenir du Grand Prix de Chine après 2010 est en question.

Il est à souhaiter que le spectacle sera toujours au rendez-vous la saison prochaine, une manière, peut-être, d'attirer de nouveaux parraineurs.