Lewis Hamilton (McLaren) n'a pu convaincre la Fédération internationale de l'automobile (FIA) de lever la sanction l'ayant frappé à l'occasion du Grand Prix de Belgique de Formule 1 début septembre.

Hamilton avait fini premier à Spa au début du mois avant d'hériter de 25 secondes de pénalité pour avoir coupé une chicane. Il avait été rétrogradé en troisième position et le Brésilien Felipe Massa (Ferrari) avait été déclaré vainqueur sur tapis vert.

La décision rendue mardi par le tribunal d'appel de la FIA laisse Hamilton en tête du championnat du monde des conducteurs mais avec un seul point d'avance sur Massa. Quatre courses restent à disputer avant la fin de saison.

La FIA a jugé que la pénalité de 25 secondes infligée à Hamilton correspond à un passage par la ligne des puits.

«L'article 152 du code sportif international indique que de telles pénalités ne sont pas susceptibles d'appel», a fait valoir la FIA par communiqué.

«Nous sommes déçus du verdict et de n'avoir reçu aucune explication sur le fond de notre interpellation, a déclaré Martin Whitmarsh, le chef opérateur du groupe McLaren. Personne ne veut gagner un Grand Prix en justice. Mais nous pensons que Lewis a remporté le Grand Prix de Belgique sur la piste, de façon impressionnante et avec maestria. Nos avocats ont exposé cela calmement, ainsi que notre croyance en un appel recevable devant le tribunal de la FIA. Il en a été décidé autrement. Nous allons désormais nous concentrer sur les quatre dernières courses de la saison.»

Hamilton et les responsables de l'écurie McLaren se sont présentés lundi devant le tribunal d'appel de la Fédération internationale de l'automobile à Paris pour présenter leurs arguments. Hamilton a été entendu durant trois heures. Les avocats de McLaren et Ferrari sont aussi intervenus.

«Nous n'avons pas de commentaires à faire sur la décision rendue par la FIA», a déclaré Luca Colajanni, le porte-parole de Ferrari.

S'il avait gagné en appel, Hamilton aurait porté son avance à sept points au classement du championnat du monde des conducteurs.

«Les gens pourraient être enclins à penser que cette décision me porte un coup au moral, mais il n'en est rien, a déclaré Hamilton. Ce que je veux faire, c'est oublier cet épisode et me concentrer sur ce que les pilotes font le mieux : lutter les uns contre les autres. Nous sommes des pilotes, des combattants, ce que nous aimons c'est doubler. Doubler est difficile et c'est grisant de réussir une telle manoeuvre. C'est ce qu'attendent les spectateurs et les téléspectateurs. Alors je suis déçu bien sûr, mais pas déprimé.»