Lewis Hamilton (McLaren-Mercedes), vainqueur des deux dernières courses, a la possibilité de mettre un grand coup sur le casque de Felipe Massa et Kimi Raikkonen, les pilotes Ferrari en perte de vitesse, s'il s'impose dimanche au Grand Prix de Hongrie de F1 à Budapest.

Le Britannique avait remporté une victoire facile l'an dernier sur le tortueux circuit du Hungaroring, dans la banlieue vallonnée de Budapest. Et cette saison encore, les McLaren-Mercedes semblent très à l'aise sur ce type de tracé, comme on l'a déjà vu à Monaco.

Cependant, si les choses s'étaient bien passées en piste la saison passée, les coulisses avaient été bien agitées avec l'incident très médiatisé des qualifications entre Hamilton et son coéquipier d'alors, Fernando Alonso.

L'Espagnol avait décroché la pole mais été pénalisé de cinq places sur la grille de départ pour avoir gêné Hamilton dans les stands. Ce week-end avait marqué une vraie rupture entre Alonso et son équipe, le début de la fin d'une collaboration qui n'aura duré qu'un an.

Les choses sont beaucoup plus calmes cette année entre les deux coéquipiers de McLaren-Mercedes puisque le très coopératif Heikki Kovalainen évolue un ton en-dessous de son encombrant partenaire.

En arrivant en Hongrie, Hamilton a donc toutes les cartes en mains pour accroître son avance au championnat, où il ne compte que quatre petits points de marge sur Felipe Massa et sept sur Kimi Raikkonen, les deux pilotes Ferrari.

Solide

«On a été solide lors des deux dernières courses mais on avait rencontré des difficultés dans les deux précédentes, a rappelé Hamilton. Je ne veux donc pas faire trop de prédictions optimistes, d'autant que Ferrari dispose toujours d'une excellente voiture et de deux grands pilotes.»

«Tout ce qu'on peut dire c'est que la voiture se comporte très bien, elle a bien évolué et je prends beaucoup de plaisir au volant, a-t-il ajouté. La première chose ici va être de bien se qualifier parce que c'est difficile de dépasser sur ce circuit.»

Les McLaren-Mercedes ont clairement pris le pas sur les Ferrari lors des deux derniers Grands Prix. Pour autant, les «hommes en rouge» ne paniquent pas.

«Même si nos deux dernières courses n'ont pas été bonnes pour nous il n'y a pas de crise chez Ferrari, affirme ainsi Stefano Domenicali, le directeur de la gestion sportive. Nous sommes toujours en tête du classement des constructeurs et on peut reprendre la tête du championnat pilotes dès dimanche.»

Courses ennuyeuses

Derrière, Robert Kubica (BMW Sauber), éphémère leader du championnat après son succès à Montréal, semble lâcher du lest. A dix points d'Hamilton, il est quatrième du classement et se voit même rattrapé par son opportuniste coéquipier Nick Heidfeld.

Renault espère de son côté avoir digéré son premier podium de la saison, avec la deuxième place de Nelsinho Piquet à Hockenheim. Les ambitions sont plus modestes même si l'écurie française aimerait bien reprendre la quatrième place du championnat constructeurs, où Red Bull ne la devance que d'un point et Toyota de deux.

Piquet se rappelle aussi que son père s'était imposé lors des deux premiers Grands Prix disputés sur le Hungaroring, en 1986 et 1987, et Alonso y a remporté sa toute première victoire en F1, en 2003.

Circuit atypique niché dans les collines, le Hungaroring est souvent le théâtre de courses ennuyeuses même si parfois des scénarios incroyables viennent y briser la monotonie. Jenson Button (Honda) y a ainsi remporté son seul succès en 2006 après une épreuve complètement folle. Six pilotes différents s'y sont imposés ces six dernières années.