Le détenteur des droits télévisés sur la Formule 1, Bernie Ecclestone, a jugé qu'il serait «difficile» pour Max Mosley d'agir à la présidence de la fédération internationale de l'automobile (FIA), malgré le vote de confiance dont il a bénéficié mardi.

«Cela va être difficile pour lui d'agir en tant que président de la FIA si les gens qui refusaient de le rencontrer auparavant maintiennent cette position», a déclaré Ecclestone, ajoutant: «J'espère que cela n'a pas déstabilisé les sponsors et les constructeurs».

Bénéficiant notamment du soutien des petites fédérations, Mosley a sauvé son poste mardi, après sa mise en cause dans un scandale sexuel dont il conteste toute connotation nazie, comme l'en accuse la presse britannique.

Après avoir appelé Mosley à la démission ce week-end, Ecclestone a affirmé dans des propos rapportés par l'agence britannique Press Association, être «heureux» du vote de mardi.

«Ce que je ne voulais pas voir arriver, la dernière chose que je voulais, était que Max parte aujourd'hui. Jusqu'à présent, j'ai demandé un million de fois qu'il démissionne fin novembre», a expliqué Ecclestone. Le mandat de Mosley expire à l'automne 2009.

«Avant cette histoire, il m'a souvent dit qu'il en avait assez, qu'il voulait s'en aller et faire autre chose dans sa vie», a affirmé le Britannique.

«Aujourd'hui, il a eu ce qu'il voulait. Il est toujours là, c'est tout. J'ai été sous une pression horrible de gens qui me disaient que Max ne pouvait nous représenter. Ils disaient qu'on ne pouvait le soutenir et que je devais le convaincre de démissionner. Je ne suis plus dans cette position», s'est-il encore félicité.

En mai, dans une lettre aux présidents de fédérations, Mosley a accusé Ecclestone de «demander le contrôle sur le règlement de la Formule 1 et le droit de vendre le secteur à qui il souhaite», «c'est-à-dire de prendre complètement le contrôle de la Formule 1».

Ecclestone avait répliqué en espérant qu'il ne s'agissait «pas d'une déclaration de guerre».