Après trois semaines de pause et trois jours d'essais la semaine passée, la plupart des écuries ont apporté de nombreuses évolutions à leurs voitures mais au final Kimi Raikkonen (Ferrari) est resté le patron vendredi aux essais libres du Grand Prix d'Espagne de F1 à Barcelone.

Le champion du monde finlandais a confirmé la mainmise des Ferrari, qui restent en termes de performances pures au-dessus de la concurrence. Mais derrière, une certaine redistribution des cartes pourrait se dessiner.

Les trois premiers Grands Prix se sont enchaînés sans temps morts et sans possibilité de faire évoluer les voitures. Mais depuis la dernière course à Bahreïn, trois semaines se sont écoulées avec trois jours d'essais la semaine passée sur ce même circuit de Catalunya.

La plupart des écuries ont donc apporté leur lot d'évolutions même si la scuderia, sur la lancée de ses deux dernières victoires, est restée souveraine.

«On a accompli le travail qu'on voulait, l'équilibre de la voiture est bon, même si on peut toujours améliorer les choses, s'est félicité Raikkonen, qui avait dû abandonner sur problème mécanique en Espagne l'an dernier. Mais comme toujours le vendredi c'est dur de voir où nous en sommes par rapport à la concurrence. Le nouveau nez de la voiture ? On ne l'utiliserait pas s'il ne nous donnait pas un petit extra !»

McLaren en difficulté

La marche en avant des Ferrari a cependant été troublée par deux têtes à queue de Felipe Massa lors de la séance matinale. Le petit Brésilien laisse parfois penser qu'il n'a pas totalement digéré la disparition des aides électroniques au pilotage.

Derrière, BMW Sauber a semblé tenir sa place, elle qui est si constante depuis le début de saison, et McLaren-Mercedes a confirmé ses difficultés. Lewis Hamilton a bien réussi le troisième temps de la journée, mais en proie à un survirage récurrent il s'est montré en retrait dans l'après-midi et a même effectué un tête à queue.

Pire, victime de problèmes mécaniques, son coéquipier Heikki Kovalainen n'a bouclé que huit tours dans une session libre de l'après-midi mise à profit par toutes les autres équipes pour emmagasiner kilomètres et informations en vue de la course de dimanche.

«C'était une mauvaise journée pour moi: j'ai d'abord eu un problème avec la pompe à huile de ma boîte de vitesse et les gars ont dû changer la boîte entre les deux séances, a expliqué Kovalainen. Ensuite dans la deuxième session le moteur s'est coupé brusquement et c'était fini.»

Les Renault 2e et 3e

Derrière les trois équipes de tête, personne n'a pour l'heure pris l'ascendant dans le peloton de chasse que forment Toyota, Williams, Red Bull, Honda et Renault.

Mais l'écurie française, par la voix de son patron Flavio Briatore, avait annoncé d'importantes évolutions pour ce Grand Prix d'Espagne et il semble effectivement que les Renault aient fait un pas en avant, avec Nelsinho Piquet et Fernando Alonso deuxième et troisième temps de la seconde séance du jour.