Il fallait bien ça pour accueillir dignement dans l'équipe le double champion du monde Fernando Alonso et son coéquipier, le nouveau prince de la vitesse, le Britannique Lewis Hamilton qui courra dimanche son premier Grand Prix national en F1.

Il fallait bien ça pour accueillir dignement dans l'équipe le double champion du monde Fernando Alonso et son coéquipier, le nouveau prince de la vitesse, le Britannique Lewis Hamilton qui courra dimanche son premier Grand Prix national en F1.

Chaque pilote dispose de sa «chambre» avec douche, console de jeu interactive pour affronter son coéquipier à distance, lecteurs MP3...

Réplique miniature du quartier général de McLaren à Woking, dit Technology Center, cette structure d'accueil que l'écurie déplace sur les Grands Prix européens, qui véhicule l'image de McLaren et de ses partenaires Mercedes Benz et Vodafone à travers toute l'Europe, a pour nom officiel le Brand Center.

En effet, les «trois marques titres de l'équipe sont représentées et partagent tous les frais d'élaboration, de construction et de déplacement», explique le patron de l'écurie, Ron Dennis.

«Si vous voulez savoir combien il a coûté, je vous répondrai que nous pouvions nous le payer à trois...», note Dennis avec un brin de malice.

«Business»

Sa volonté d'être en permanence à la pointe de la technologie, volonté qui s'était déjà illustrée par l'apparition en 2002 du Communication Center, premier motor home de F1 à être une structure entièrement démontable et non un bus ou un camion aménagé, est encore une fois bien illustrée.

Le Communication Center (Imola-2002, Magny-Cours-2007) aura vécu 53 Grands Prix et «a été vendu hors Europe, c'est tout ce que je peux vous dire», a précisé Dennis.

À l'intérieur du Brand Center, tout n'est que high tech, couleurs et formes futuristes, écrans plasma innombrables -dont neuf de 63 pouces !-, système audio de haute qualité.

«Le Brand Center est conçu pour faire du +business+, souligne Dennis. La F1 est un sport en piste, mais tout le reste, autour, c'est du +business+ et le Brand Center a pour vocation de faire du business et non pas de simplement nourrir des gens. Il nous rapportera de l'argent.»

Beaucoup de chemin a été parcouru depuis les débuts de Dennis dans le sport automobile, quand «on nous faisait des sandwiches au fond d'un camion et que, si nous terminions de travailler tard, nous mourions de faim».

Désormais, la cuisine de voyage de M. Dennis satisferait largement nombre de restaurants «de ville». Par la taille et la qualité.

Déjà, la formidable structure futuriste fait pâlir le «building» écarlate Ferrari, posé à côté et qui avait fait sensation à son apparition en Espagne pour le premier GP européen.

De quoi faire rougir de plaisir Ron Dennis.