Âgé de 21 ans, fils de parents originaires de l'île de Grenade dans les Antilles, le pilote a rencontré Ron Dennis, alors qu'il était enfant. À l'occasion d'un dîner de gala, le patron de l'écurie aurait été conquis par le culot de cet enfant de dix ans, né dans l'Hertfordshire, au nord-est de Londres, qui lui explique qu'il veut devenir pilote de McLaren.

La Formule 1, après le tennis et Arthur Ashe, puis le golf et Tiger Woods, s'ouvre à la diversité après la décision de l'écurie McLaren, annoncée vendredi, de confier un volant au Britannique Lewis Hamilton, premier pilote noir de F1 de l'histoire.

Âgé de 21 ans, fils de parents originaires de l'île de Grenade dans les Antilles, le pilote a rencontré Ron Dennis, alors qu'il était enfant. À l'occasion d'un dîner de gala, le patron de l'écurie aurait été conquis par le culot de cet enfant de dix ans, né dans l'Hertfordshire, au nord-est de Londres, qui lui explique qu'il veut devenir pilote de McLaren.

Il intègre alors Hamilton en 1998 dans son centre de formation. Et le talent de l'adolescent, doué, rapide et fiable, ne tarde pas à apparaître : il gagne la première année le championnat de karting organisé pour ses espoirs par McLaren-Mercedes.

Après avoir remporté dix des 15 courses de la saison, cet admirateur d'Ayrton Senna est sacré champion de Grande-Bretagne de Formule Renault en 2003, puis champion d'Europe de F3 en 2005. Il passe alors à la série GP2, antichambre officielle des Grand Prix, qu'il remporte en 2006.

«Je suis content qu'un gars comme lui obtienne la chance qu'il mérite», a commenté Norbert Haug, vice-président de Mercedes-Benz Motorsport. «Lewis est un pilote doué qui a prouvé son talent avec deux titres consécutifs, en 2005 et 2006».

«Un rêve devenu réalité»

La marche qu'Hamilton va devoir désormais gravir est toutefois la plus haute. «C'est son plus grand défi jusqu'à présent, mais nous sommes certains qu'il a les qualités pour y répondre», a assuré Dennis, pas connu pour être un homme à tenter des paris risqués.

«Je suis conscient de l'importance du défi et je sais que je vais être au centre de toute l'attention. Mais l'équipe m'a juste dit de me détendre et de profiter de ma chance», a commenté l'intéressé qui évoque «un rêve devenu réalité».

Hamilton entamera la semaine prochaine sa préparation pour la saison 2007 lors d'une séance d'essais sur le circuit de Catalogne à Barcelone, aux côtés de l'autre pilote de l'écurie, le champion du monde espagnol Fernando Alonso.

Dennis prévient qu'il ne faut pas s'attendre à des miracles immédiats : «Fatalement, cela va être difficile pour Lewis lors des premiers Grand Prix». «Évidemment, il y a une inquiétude. Mais cette inquiétude ne me dérange pas. Lewis comme l'équipe, sont au fait des choses, et nous le soutiendrons».

«Nous lui avons préparé un programme détaillé pour lui donner les bases des différents aspects de la Formule 1. En Australie (pour le premier Grand Prix), il aura été bien préparé et il aura les outils», a poursuivi Dennis.

Selon lui, il n'est «pas irréaliste» d'envisager une victoire dès la première saison, même si ce «ne sera certainement pas au début».

La promotion d'Hamilton relègue l'Espagnol Pedro De la Rosa, titulaire en fin de saison suite au départ précipité de Juan Pablo Montoya, au poste de pilote-essayeur.